QUELLE EST ENCORE LA VALEUR D’UNE LANGUE NATIONALE?
Trois incidents récents illustrent à nouveau la trivialité absolue de “nos” politiciens nationalistes et le caractère stupide, voire inhumain du racisme linguistique. Le B.U.B. se demande quelle est encore la valeur d’une langue belge et nationale.
1) Le “ministre” “flamand” Muyters (N-VA) veut changer le nom de la fédération sportive administrative BLOSO en “Sport Vlaanderen”. Bloso et son pendant l’Adeps en communauté “française” sont les administrations qui s’occupent du sport, de l’éducation physique et de la récréation en plein air en Belgique. Elles ont été fondée en 1969 pour remplacer l’Ineps/Nilos (Institut National pour l’Education Physique et les Sports / Nationaal Instituut voor de Lichamelijke Opvoeding en Sport). Il s’agissait d’une scission fonctionnelle, à l’instar de l’INR (le précurseur de la BRT/RTB) en 1960. Le Nilos/Ineps ressortait depuis 1956 du ministère de la Santé Publique. Bloso et Adeps continuaient à fonctionner sous la tutelle du gouvernement national jusqu’à la communautarisation du sport en 1980. La signification identique de Bloso et de l’Adeps – agentschap ter Bevordering van de Lichamelijke Ontwikkeling, de Sport en openluchtrecreatie – Administration de l’Éducation physique, du Sport et de la Vie en Plein Air – rappelle encore leur passé commun et unitaire.
L’explication du ministre Muyters à propos du changement de dénomination est étonnante: “C’est plus efficace parce que la politique sportive flamande est maintenant éparpillée entre deux sections “. Ou encore: “Deux administrations sportives: c’est un peu inutile “, Or, en Belgique, pas moins de 6 “ministres” sont compétents pour le sport: René Collin (communauté “française”), Philippe Muyters (communauté “flamande”), Isabelle Weyckmans (communauté germanophone), Pascal Smet (Commission communautaire “flamande” en région bruxelloise), Fadila Lanaan (commission commune communautaire “française” en région bruxelloise) et Guy Vanhengel (commission communautaire commune en région bruxelloise).
Depuis la sixième “réforme” de l’Etat, la région bruxelloise est en outre compétente pour le financement et le subventionnement des infrastructures sportives communales, sans que cette compétence ne porte préjudice aux compétences existantes des communautés. En d’autres termes, au moins un ministre du “gouvernement” bruxellois s’occupe également du sport. Il y a donc actuellement en Belgique sept ministres des sports. Pour rappel: lors des derniers Jeux Olympiques en 2012, les Pays-Bas, un pays unitaire et comparable à la Belgique, a remporté 20 médailles, tandis que la Belgique devait se contenter de 3 médailles. Cependant, les nationalistes “flamands” maintiennent que l’éparpillement, bien que négatif au niveau “flamand”, serait positif au niveau belge…
2) Une femme liégeoise habitant Malines (province d’Anvers) s’est rendue au commissariat de sa ville où on lui a refusé de recevoir sa plainte. Bien qu’elle fût grièvement blessée (fracture ouverte au crâne), suite à un acte de violence conjugale, la police l’a jetée à la porte du commissariat en pleine nuit. Sa plainte a été refusée pour la seule et unique raison qu’elle était francophone et ceci malgré le fait qu’elle s’est excusée en disant qu’elle n’habitait Malines que depuis quelques mois et que par conséquent son néerlandais était rudimentaire et malgré le fait qu’elle avait néanmoins tenté d’expliquer sa situation en néerlandais. On lui a dit qu’elle devait déposer sa plainte dans sa ville natale de Liège…
Que fera-t-on si demain un Américain, un Chinois, un Italien ou un Mexicain viennent raconter leurs histoires dans un commissariat? Va-t-on dire alors également « La commune de Malines se trouve en territoire néerlandophone. Nos agents ne sont donc nullement obligés de parler une autre langue que le néerlandais»?
On peut également s’interroger sur la légalité de cet acte de la police malinoise. En effet, l’article 12 de la Loi sur l’emploi des langues en matière administrative de 1966 stipule que les services locaux ne peuvent porter préjudice à la faculté qui leur est laissée “de répondre aux particuliers résidant dans une autre région linguistique dans la langue dont les intéressés font usage”. Partant, chaque habitant de la Belgique peut utiliser sa propre langue partout dans le pays dans ses relations avec les autorités. Les autorités doivent toujours écouter le citoyen dans sa langue nationale et peuvent l’aider dans cette langue lorsqu’il habite une autre région linguistique. Le comportement de la police malinoise constitue donc une violation de cette loi, de la constitution (l’article 23: “Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine”) et des droits de l’homme.
3) Lieve Maes (N-VA), membre du parlement “flamand”, estime que les passagers sur les vols vers Zaventem ont le droit d’être informés en néerlandais. Maes a exprimé cette critique dans une question écrite adressée au “ministre” “flamand” de la mobilité Ben Weyts (N-VA) à la suite d’une expérience personnelle avec un vol de British Airways. Maes s’offusquait du fait que les passagers ne recevaient que des annonces en français et en anglais. Cette parlementaire superflue ne sait-elle pas qu’en Belgique l’emploi des langues usitées est facultatif et ne peut être réglé que par la loi, et seulement pour les actes de l’autorité publique et donc pas pour les vols commerciaux? Pourquoi n’a-t-elle pas demandé à ce que les compagnies aériennes utilisent également l’Allemand, qui elle aussi est une langue nationale? Qui plus est, les régions ne sont pas compétentes pour l’aéroport national et encore moins pour la modification de la constitution.
Ce ne sont que trois exemples qui illustrent la stupidité et l’intolérance nationaliste et dont un exemple démontre le caractère inhumain du nationalisme linguistique (voir les événements à Malines). Pour le B.U.B., l’Etat doit se mettre au service des citoyens (quelle que soit leur langue) et non l’inverse, a fortiori lorsque les citoyens parlent l’une des trois langues nationales: le néerlandais, le français ou l’allemand.
WAT IS EEN NATIONALE TAAL NOG WAARD ?
Drie recente incidenten illustreren nogmaals op treffende wijze de volkomen onbenulligheid van “onze” nationalistische politici en het domme, zelfs onmenselijke karakter van het taalracisme. De B.U.B. vraagt zich af wat een nationale, Belgische taal nog waard is.
1) “Vlaams” “minister” Muyters (N-VA) wil de naam van de administratieve sportfederatie BLOSO veranderen in “Sport Vlaanderen”. Bloso en, voor wat de ‘Franse’ gemeenschap betreft Adeps, is een administratie die zich bezig houdt met sport, lichamelijke opvoeding en openluchtrecreatie. Ze werd in 1969 opgericht ter vervanging van het Ineps/Nilos (Institut National pour l’Education Physique et les Sports / Nationaal Instituut voor de Lichamelijke Opvoeding en Sport). Het ging hier om een functionele splitsing, naar het voorbeeld van die van het NIR (de voorganger van de BRT/RTB) in 1960. Het Nilos/Ineps ressorteerde sedert 1956 onder het ministerie van Volksgezondheid. Ook Bloso en Adeps bleven onder de bevoegdheid van de nationale overheid tot de communautarisering van sport in 1980. De identieke betekenis van Bloso en Adeps – agentschap ter Bevordering van de Lichamelijke Ontwikkeling, de Sport en openluchtrecreatie – Administration de l’Éducation physique, du Sport et de la Vie en Plein Air – herinnert nog aan hun gemeenschappelijk, unitair verleden.
Afgezien van de nationalistische naamgeving die Muyters wenst, is zijn uitleg verbijsterend. We citeren: “Dat is efficiënter, want op dit moment is het Vlaamse sportbeleid verdeeld over twee afdelingen“. Of nog: “Twee verschillende sportadministraties: dat is een beetje nutteloos“, Welnu, in België zijn niet minder dan 6 “ministers” bevoegd voor sport: René Collin (“Franse” gemeenschap), Philippe Muyters (“Vlaamse” gemeenschap), Isabelle Weyckmans (Duitstalige gemeenschap), Pascal Smet (“Vlaamse” gemeenschapscommisie in het Brussels gewest), Fadila Lanaan (“Franse” gemeenschapscommissie in het Brussels gewest), Guy Vanhengel (Gemeenschappelijke gemeenschapscommissie in het Brussels gewest).
Sedert de zesde “staatshervorming” is het Brussels gewest bovendien bevoegd voor de financiering en subsidiëring van de gemeentelijke sportieve infrastructuur, zonder afbreuk te doen aan de bestaande gemeenschapsbevoegdheden. Anders gezegd, minstens één Brussels gewestelijk “minister” houdt zich ook bezig met sport. In België zijn er nu dus zeven ministers die voor sport bevoegd zijn. Ter herinnering: tijdens de laatste Olympische Spelen in 2012 behaalde Nederland, een unitair land dat vergelijkbaar is met België, 20 medailles, terwijl België zich met drie exemplaren tevreden moest stellen. Niettemin houden de “Vlaams”-nationalisten vol dat versnippering, hoewel negatief op het “Vlaamse” niveau, positief is op het Belgische…
2) Toen een Luikse inwoonster van Mechelen (provincie Antwerpen) zich naar het commissariaat van haar stad begaf, weigerde men haar klacht in ontvangst te nemen. Hoewel ze verwond was (open schedelbreuk) ten gevolge van echtelijk geweld, zette de politie haar aan de deur van het commissariaat. Enkel en alleen omdat ze Franstalig was, werd haar klacht geweigerd, hoewel ze zich geëxcuseerd had voor het feit dat haar Nederlands gebrekkig was daar ze nog maar enkele maanden te Mechelen woonde en ondanks het feit dat ze niettemin moeite deed om haar situatie in het Nederlands uit te leggen. Er werd haar gezegd dat ze haar klacht maar in haar geboortestad Luik moest gaan neerleggen…
Wat zal men doen indien morgen een Amerikaan, Chinees, Italiaan of Mexicaan hun verhaal komen doen op het commissariaat? Zal men hun dan ook zeggen: «De gemeente Mechelen bevindt zich op Nederlands taalgebied. Onze agenten zijn dus geenszins verplicht een andere taal dan het Nederlands te spreken”?
Men kan zich ook vragen stellen bij de wettelijkheid van deze daad van de Mechelse politie. Inderdaad bepaalt artikel 12 van de Wet op het gebruik der talen in bestuurszaken van 1966 dat de plaatselijke diensten geen afbreuk mogen doen aan “de mogelijkheid die gelaten wordt aan de particulieren, die gevestigd zijn in een ander taalgebied, te antwoorden in de taal waarvan de betrokkenen zich bedienen”. Zodoende heeft elke Belg het recht om zijn taal overal in het land te gebruiken wanneer hij zich tot de overheid richt. Die moet hem steeds in de nationale taal die hij spreekt aanhoren en mag hem in die taal helpen indien hij in een ander taalgebied woont.
Het gedrag van deze Mechelse agent is dan ook een schending van deze wet en is in strijd met de Grondwet (zie o.a. art. 23: “Ieder heeft recht een menswaardig leven te leiden”) en de mensenrechten.
3) “Vlaams” parlementslid Lieve Maes (N-VA) vindt dat passagiers op vluchten naar Zaventem recht hebben op informatie in het Nederlands. Lieve Maes uitte haar kritiek in een schriftelijke vraag aan “Vlaams” minister van Mobiliteit Ben Weyts. De aanleiding was een persoonlijke ervaring met een vlucht van British Airways. De passagiers kregen tot Maes’ verontwaardiging enkel mededelingen in het Frans en Engels. Weet het overbodige parlementslid reeds dat in België het gebruik der talen vrij is en enkel door de grondwet kan geregeld worden voor bestuurszaken en dus niet voor commerciële vluchten? Waarom vroeg ze de luchtvaarmaatschappijen niet om ook het Duits te gebruiken, dat eveneens een nationale taal is? Overigens zijn de gewesten niet bevoegd voor de nationale luchthaven, laat staan voor de wijziging van de grondwet.
Het zijn maar drie voorbeelden van taalnationalistische domheid en onverdraagzaamheid, waarvan één voorbeeld ook het inhumaan karakter van het taalnationalisme aantoont (zie de gebeurtenissen te Mechelen). Voor de B.U.B. moet de staat er zijn ten dienste van de burgers (welke hun taal ook is) en niet omgekeerd. Dat geldt a fortiori voor burgers die één van de nationale talen spreken: Nederlands, Frans of Duits.