UNE REPUBLIQUE PARTICRATIQUE
Les négociateurs “fédéraux” de la N-VA, du MR, de l’OPEN VLD ainsi que du CD&V ont conclu un accord de gouvernement suite à quatre mois de négociations. En soi, le fait qu’il y ait un nouveau gouvernement “fédéral” et que celui-ci ne prépare pas tout de suite une septième réforme de l’Etat devrait nous réjouir, mais la joie s’arrête là. Quelle crédibilité faut-il encore accorder à ce cirque politique?
1) La république particratique
Il est étonnant que Charles Michel (MR) ait annoncé le mardi 7 octobre qu’il serait le nouveau premier ministre de la Belgique. En effet, l’article 96 de la Constitution belge stipule que le Roi nomme et révoque ses ministres. La déclaration de Michel n’était donc pas seulement inappropriée, elle démontrait également le dédain des politiciens pour nos institutions. Les régions et les communautés déjà étaient de fait de petites républiques (leurs ministres ne sont pas nommés par le Roi), mais cette logique est apparemment également appliquée au niveau national (“fédéral”). Dans le même ordre d’idées, il est également irritant de voir comment “les présidents de partis” se distribuent les portefeuilles ministériels.
Décidément, le pouvoir exécutif n’appartient plus au Chef de l’Etat constitutionnel (art. 37 de la Constitition), mais bien à une junte de présidents de parti, qui n’a pas la moindre base légale.
Qui plus est, ce gouvernement entend prendre des mesures ridicules, comme la réforme des pensions. Le gouvernement veut notamment augmenter l’âge de pension légale jusqu’à 67 ans … à partir de 2030. Comment ce gouvernement peut-il maintenant prendre des décisions qui ne lieront vraiment que les gouvernements suivants ? Cela revient à de l’irrésolution. En réalité, le gouvernement n’a donc rien décidé. Qui plus est, pourquoi les Belges doivent-ils travailler à un âge où souvent leur santé n’est plus optimale? Ajoutons qu’une telle mesure freine l’entrée des jeunes chômeurs sur le marché de l’emploi. Une vraie bonne politique en matière de sécurité sociale serait l’instauration d’un revenu de base, comme le B.U.B. propose dans son programme. Chaque Belge recevrait alors un revenu égal et garanti à partir de ses 18 ans jusqu’à sa mort. Cela rendrait superflu tout ce système des pensions inégalitaire et discriminatoire.
2) Un pouvoir exécutif instable
En Belgique, chaque gouvernement qui reste en place jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement s’appelle “démissionnaire”. En théorie, un tel gouvernement n’est compétent que pour les “affaires urgentes”. Or, après la dissolution des deux Chambres « fédérales » le 2 mai 2007 et les élections du 10 juin 2007 qui s’ensuivaient, les Belges ont connu pendant 2 ans et demi des gouvernements démissionnaires. Vu qu’au total pas moins de 7 ( ! ) gouvernements se sont succédé durant cette période, le gouvernement “Michel Ier” aura donc l’honneur douteux de devenir le huitième gouvernement “fédéral” dans une période de 7 ans.
Est-ce bien la stabilité que “nos” politiciens avaient promise lorsqu’ils ont introduit le fédéralisme?
3) Le volet communautaire
On pourrait considérer que la présence ou l’absence de la N-VA au gouvernement belge importe peu. En effet, les partis de la coalition du gouvernement Di Rupo ont, avec l’aide des verts, mais sans la N-VA, réalisé une très grande “réforme” de l’Etat, qui était clairement anti-belge. Néanmoins, la simple présence de la N-VA au gouvernement « fédéral » revêt bel et bien une importance.
En effet, jamais un parti ouvertement séparatiste n’a fait partie d’un gouvernement belge. Il y a peu de doute que la N-VA profitera de chaque occasion pour saper le niveau politique belge de l’intérieur. Il s’y ajoute que le nouveau ministre de l’intérieur Jan Jambon de la N-VA a fréquenté des réunions de néo-nazies. Le 20 juin 2005, Jambon, qui était invité à prendre la parole lors d’un congrès du Vlaams Belang, parti ouvertement raciste, exclama: “Mais coupez ce pays en deux ! Chassez les Wallons de leurs hamacs”. Difficile de s’imaginer des propos plus racistes. Comment une telle figure peut-elle devenir ministre en Belgique? Dans d’autres pays, cela ne serait pas possible ou un tel ministre devrait démissionner tout de suite après la découverte de tels faits. Mais en Belgique, fréquenter l’extrême-droite est apparemment une chose normale, voire honorable…
Dans une interview, accordée à La Libre Belgique le 13 octobre 2014, Jambon qualifiait sa présence lors d’un discours du fasciste français, Jean-Marie Le Pen, et son intervention en 2001 à une réunion du Sint-Maartensfonds, une association d’anciens combattants sur le front de l’Est, comme des “faits divers”. Il n’a pas hésité davantage à donner son avis sur la collaboration des flamingants avec le régime national-socialiste au cours de la Deuxième Guerre Mondiale: “Je défie quiconque de trouver une phrase, un texte, où je défends la collaboration. La collaboration a été une erreur. Le mouvement flamand a été isolé pendant des dizaines d’années. Mais c’est facile à critiquer après coup. Les gens qui ont collaboré avec les Allemands avaient leurs raisons”. Donc, Jambon ne défend pas la collaboration de façon explicite parce qu’elle a nuit le mouvement “flamand”. En revanche, il le fait de façon implicite en suggérant que les collaborateurs avaient leurs raisons. Mais quel groupe d’opposition n’a pas de raisons ? Ainsi, les combattants de l’Etat Islamique (IS) ont aussi leurs raisons ! On connaît d’ailleurs les raisons de la collaboration: l’amour du national-socialisme, la haine envers la Belgique, le racisme et la xénophobie, l’appât de gain… tout en sachant que la barbarie fasciste de l’occupant allemand avait tué ou menaçait de tuer des millions de gens.
Penser que la N-VA laissera tomber son programme anti-belge, qui est sa raison d’être, en échange d’une participation au gouvernement « fédéral » est aussi naïf que penser qu’un parti écologiste entrerait dans un gouvernement qui serait favorable à la construction de nouvelles centrales nucléaires. Le programme séparatiste de la N-VA pourra s’exprimer politiquement par une déclaration de révision de l’article 195 de la Constitution belge à la fin de cette législature. La révision de la Constitution consiste en deux phases: dans une première phase la “pré-constituante” (les Chambres et le Roi) peut déclarer des articles de la constitution révisables. Dans une deuxième phase, après la dissolution des Chambres et l’élection d’un nouveau parlement, les articles de la Constitution indiqués peuvent être modifiés avec une majorité de deux tiers et une majorité dans chaque groupe linguistique. Cependant, le gouvernement Di Rupo a déjà violé cet article sans vergogne en modifiant des articles qui n’étaient pas déclarés révisables qui n’étaient pas déclarés révisables par la préconstituante. Et c’est bien la N-VA elle-même, qui entend modifier aujourd’hui l’article 195 afin de faciliter les révisions de la constitution, qui en avril 2012 avait dénoncé cette manoeuvre comme étant une “violation scandaleuse de la constitution”. Peut-on être encore plus hypocrite? Par ailleurs, dans l’accord de gouvernement, on lit cette phrase énigmatique: “À l’issue de cette législature, comme le prévoit le système électoral et le permet la Constitution, il appartiendra aux électeurs de se prononcer sur les différents projets politiques » (Accord de gouvernement fédéral du 9 octobre 2014, p. 2). Probablement, cette phrase trop évidente fait allusion à une déclaration de révision de l’article 195 à la fin de cette législature.
Il est également symptomatique que le président de la N-VA ait déclaré le 3 mars 2012 que suspendre la Constitution afin d’introduire le confédéralisme ne posait aucun problème. Deux poids et deux mesures donc !
Quoi qu’il en soit, la N-VA ne souhaite même pas attendre une septième réforme de l’Etat pour scinder davantage la Belgique. Ainsi, Ben Weyts (N-VA), le soi-disant ministre “flamand” de la mobilité, a déjà demandé de régionaliser l’entièreté de la formation à la conduite. Sans doute pour la rendre encore plus compliquée et plus coûteuse. Actuellement, la sixième réforme de l’Etat stipule que la connaissance et les facultés, nécessaires à la conduite des véhicules, resteront intégralement “fédérales” (idem pour la formation continuée), mais que la façon dont cette connaissance et ces facultés sont acquises sera régionalisée. De plus, le dernier soi-disant “gouvernement” “flamand” avait déjà demandé de régionaliser ou de communautariser en tout ou en partie toutes les matières pour lesquelles l’Etat belge est exclusivement compétente vis-à-vis l’U.E. (L‘Echo, 11.04.14).
Aussi dans l’accord du soi-disant gouvernement “flamand”, il est précisé qu’il faut renforcer la présence “flamande” au sein de l’U.E. “Nous insistons auprès du gouvernement fédéral sur une modification rapide et approfondie dee l’accord de coopération relative à la coordination et à la représentation au sein de l’U.E. Nous voulons que les catégories des conseils de ministres européens soient adaptées à la réalité institutionnelle (…) Le représentant permanent “flamand” auprès de l’U.E. devrait faire partie de façon structurelle de la délégation belge au sein du Conseil européen et des conseils des ministres » (Accord gouvernemental “flamand”, 23.07.14, p. 152).
4) Des partis peu crédibles
Les partis du gouvernement “fédéral” sont hypocrites. On a déjà donné l’exemple de la N-VA. En 2011, ce parti s’était offusqué du fait qu’il manquait au gouvernement de l’époque deux sièges au groupe linguistique néerlandophone de la Chambre, bien que cela ne fût pas une nécessité constitutionnelle. Si, aujourd’hui, la N-VA suivait la même logique nationaliste, le gouvernement actuel serait pour elle le comble de la honte. En effet, au sein du groupe linguistique francophone, il existe 63 sièges tandis qu’il manque 12 sièges au MR pour atteindre une majorité.
Ce sont cependant les libéraux francophones qui atteignent le sommet de l’hypocrisie. Les déclarations de l’actuel premier ministre Charles Michel le démontrent : “Je déteste le nationalisme”. “La N-VA n’a aucun partenaire du côté francophone” (19 janvier 2014). « Quand et si nous avons l’initiative ce sera sans la N-VA », (Le Soir, 30 avril 2014). “L’esprit raciste est omniprésent au sein de la N-VA”. “Le projet de la N-VA est séparatiste et destructeur” (RTBF, 21 mai 2014). Le même Michel n’a cependant pas hésité une seule seconde à former un gouvernement avec la N-VA…
Il va donc de soi que ce gouvernement, composé de politiciens qui, dans le pire des cas, haïssent la Belgique et, dans le meilleur des cas, s’en moquent, laisse perplexe et ne peut pas être porteur d’un projet enthousiasmant pour la Belgique. Le B.U.B. souligne de nouveau que seuls des partis nationaux, donc non scindés sur base linguistique, sont en mesure d’offrir un meilleur avenir à la Belgique et aux Belges.
EEN PARTICRATISCHE REPUBLIEK
De “federale” onderhandelaars van N-VA, MR, OPEN VLD en CD&V hebben na vier maanden onderhandelen een regeerakkoord gesloten. Het is op zich goed dat er uiteindelijk een nieuwe “federale” regering is en dat die niet onmiddellijk een zevende staatshervorming voorbereidt, maar daar houdt de vreugde ook mee op. Hoe ernstig moeten we dit politiek circus nog nemen?
1) De particratische republiek
Het was opvallend hoe Charles Michel (MR) op dinsdag 7 oktober aankondigde dat hij de nieuwe Belgische premier zou worden. Nochtans bepaalt artikel 96 van de Belgische Grondwet dat de Koning zijn ministers benoemt en ontslaat. De uitspraak van Michel was dus niet alleen ongepast, maar toont ook de minachting van de politici voor onze instellingen aan. De gewesten en de gemeenschappen waren al de facto republiekjes (hun ministers zijn geen ministers die door de Koning aangesteld worden), maar die logica wordt nu blijkbaar ook doorgetrokken op nationaal (“federaal”) niveau. Het is ook ergerlijk om te horen hoe “de partijvoorzitters” de ministerportefeuilles onder elkaar verdelen.
Blijkbaar berust de federale uitvoerende macht niet langer bij het grondwettelijk staatshoofd (art. 37 van de Grondwet), maar wel bij een junta van partijvoorzitters, die niet de minste wettelijke basis heeft.
Bovendien wil deze regering belachelijke maatregelen nemen, zoals de pensioenhervorming. De regeling wil met name de wettelijke pensioenleeftijd tot 67 jaar verhogen… vanaf 2030. Hoe kan deze regering nu beslissingen nemen die pas volgende regeringen echt zullen binden? Dit komt neer op besluiteloosheid. Eigenlijk heeft de regering dus niets beslist. Wat meer is, waarom moeten de Belgen werken op een leeftijd waarop hun gezondheid vaak niet meer optimaal is? Bovendien bemoeilijkt een dergelijke maatregel de instroming van jeugdwerklozen op de arbeidsmarkt. Een echte goede politiek inzake sociale zekerheid zou erin bestaan om, zoals de B.U.B. in haar programma voorstelt, een basisinkomen in te voeren. Elke Belg krijgt dan een gelijk en gewaarborgd inkomen vanaf 18 jaar tot zijn dood. Dat zou heel die ongelijke en discriminerende pensioenregeling overbodig maken.
2) Onstabiele uitvoerende macht
In België wordt elke regering die aanblijft tot het aanstellen van een nieuwe regering “ontslagnemend” genoemd. In theorie is zo’n regering enkel bevoegd voor “dringende zaken”. Welnu, nadat op 2 mei 2007 de twee “federale” Kamers ontbonden werden en na de verkiezingen van 10 juni 2007 die daarop volgden, hebben de Belgen gedurende méér dan 2 en een half jaar ontslagnemende regeringen gekend. Aangezien er in totaal gedurende die periode liefst 7 ( ! ) regeringen aan de macht waren, zal de regering “Michel I” dus de bedenkelijke eer genieten om de achtste “federale” regering te worden in 7 jaar tijd.
Is dat de stabiliteit die “onze” politici beloofden toen ze het federalisme invoerden?
3) Het communautaire luik
Je zou kunnen stellen dat het al-dan-niet aanwezig zijn van de N-VA in een Belgische regering op zich niet veel uitmaakt. Inderdaad hebben de partijen die deel uitmaakten van Di Rupo-I, aangevuld met de groenen, maar zonder de N-VA, een zeer grote en duidelijk anti-Belgische “staatshervorming” doorgevoerd. Toch is alleen al de aanwezigheid van de N-VA belangrijk.
Immers, nooit eerder maakte een openlijk separatistische partij deel uit van een Belgische regering. Het lijdt weinig twijfel dat de N-VA geen gelegenheid onbenut zal laten om het Belgische beleidsniveau van binnenuit te ondermijnen. Daar komt bij dat de nieuwe minister van binnenlandse zaken Jan Jambon van de N-VA neo-nazibijeenkomsten heeft bijgewoond. Op 20 juni 2005 riep Jambon, in de hoedanigheid van gastspreker op een congres van het racistische Vlaams Belang, uit: “Kap dat land toch gewoon in twee. Jaag de Walen uit hun hangmatten”. Iets racistischer kan je je moeilijk inbeelden. Hoe kan zo een figuur Belgisch minister worden ? In andere landen zou dit niet kunnen of zou zo’n minister na de ontdekking van zo’n feiten onmiddellijk ontslag moeten nemen. Maar in België is dwepen met extreemrechts blijkbaar een normale en zelfs eerbare zaak…
In een interview in La Libre Belgique van 13 oktober 2014 omschreef Jambon zijn aanwezigheid tijdens een toespraak van de Franse fascist Jean-Marie Le Pen en zijn tussenkomst in 2001 op een bijeenkomst van het Sint-Maartensfonds, een vereniging van oud-strijders van het Oostfront als “faits divers”. Hij aarzelde ook niet om zijn mening te ventileren over de flamingantische collaboratie met het nationaal-socialistische regime gedurende de Tweede Wereldoorlog: “Ik daag eender wie uit een zin of een tekst te vinden waar ik de collaboratie verdedig. De collaboratie was een fout. De “Vlaamse” beweging werd gedurende decennia geïsoleerd. Maar achteraf is het makkelijk praten. De mensen die met de Duitsers collaboreerden, hadden hun redenen”. Jambon verdedigt misschien niet op expliciete wijze de collaboratie, maar hij doet dat wel impliciet door zich niet voor zijn activiteiten binnen het Sint-Maartensfonds te excuseren en door te stellen dat “de collaborateurs hun redenen hadden”. Maar welke verzetsgroep heeft geen redenen? Zo hebben de strijders van Islamitische Staat (IS) hebben ook hun redenen ! We kennen trouwens de redenen van de collaboratie: de liefde voor het nationaal-socialisme, de haat t.o.v. België, racisme en xenofobie, winstbejag … en dat wetende dat de fascistische barbaarsheid van de Duitse bezetter miljoenen mensen het leven kostte of bedreigde.
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Denken dat de N-VA haar anti-Belgisch programma (nota bene haar bestaansreden) laat vallen voor een federale regeringsdeelname is even naïef als denken dat een groene partij in een regering stapt die kerncentrales zal bouwen. Het separatistisch programma van de N-VA kan een politieke uitdrukking krijgen door de wijziging van artikel 195 van de Belgische Grondwet op het einde van de legislatuur in het regeerakkoord op te nemen. De herziening van de Belgische Grondwet verloopt immers in twee fasen: in een eerste fase kan de “pre-constituante” (de Kamers en de Koning) met een gewone meerderheid grondwetsartikels voor herziening vatbaar verklaren. In een tweede fase, nadat de Kamers ontbonden zijn en een nieuw parlement verkozen is, kunnen de aangegeven grondwetsartikels met een 2/3de meerderheid en met een meerderheid in elke taalgroep gewijzigd worden. De regering Di Rupo heeft dit artikel echter al op schaamteloze wijze geschonden door artikels te wijzigen die door de eerdere preconstituante niet voor herziening vatbaar verklaard werden. Net de N-VA, die vandaag zelf artikel 195 wil wijzigen om grondwetwijzigingen te vergemakkelijken, heeft dit manoeuvre in april 2012 als zijnde een “schandalige grondwetsschending” bekritiseerd. Kan het nog hypocrieter? In het regeerakkoord lezen we volgende raadselachtige zin: “Na afloop van deze legislatuur zal, zoals voorzien door het kiesstelsel en zoals toegestaan door de Grondwet, het aan de kiezers zijn om zich uit te spreken over de verschillende beleidsprojecten. » (Federaal regeerakkoord, 9 oktober 2014, p. 2). Waarschijnlijk alludeert deze te evidente zin op een verklaring tot herziening van artikel 195 op het einde van deze legislatuur.
Even symptomatisch is dat de voorzitter van de N-VA op 3 maart 2012 verklaarde dat men gerust de Grondwet mocht opschorten om het confederalisme in te voeren. Over twee maten en twee gewichten gesproken !
Wat er ook van zij, de N-VA wil niet eens op een zevende staatshervorming wachten om België nog meer op te splitsen. Zo heeft Ben Weyts (N-VA), de zogenaamde “Vlaamse” “minister” van mobiliteit, nu al gevraagd om de hele rijopleiding te regionaliseren. Waarschijnlijk om het autorijden nog wat ingewikkelder en duurder te maken. Nu bepaalt de zesde staatshervorming dat het bepalen van de kennis en de vaardigheden die nodig zijn voor het besturen van voertuigen “federaal” blijven (idem voor de nascholing), maar dat de wijze waarop die kennis en vaardigheden verworven worden, regionaal zal zijn. Bovendien vroeg de vorige zgn. “Vlaamse” “regering” al om zowat alle materies waarvoor de Belgische staat exclusief bevoegd is t.o.v. de E.U. geheel of gedeeltelijk communautair of regionaal te maken (L‘Echo, 11.04.14).
En ook in het huidige zogenaamde “Vlaamse” regeerakkoord staat dat er een versterkte “Vlaamse” vertegenwoordiging bij de E.U. moet komen. “We dringen aan bij de federale overheid op een snelle en grondige aanpassing van het samenwerkingsakkoord inzake coördinatie en vertegenwoordiging in de EU. We willen dat de categorieën van de Europese ministerraden worden aangepast aan de institutionele realiteit. (…) De “Vlaamse” permanente vertegenwoordiger bij de EU moet structureel deel kunnen uitmaken van de Belgische delegatie in de Europese Raad en de ministerraden” (“Vlaams” regeerakkoord, 23.07.14, p. 152).
4) Ongeloofwaardige partijen
De “federale” regeringspartijen zijn schijnheilig. We gaven reeds het voorbeeld van de N-VA. In 2011 was diezelfde partij verontwaardigd omdat de toenmalige regering in de Kamer 2 zetels tekort kwam voor een meerderheid in de Nederlandse taalgroep van de Kamer, hoewel dit grondwettelijk helemaal niet hoefde. Als de N-VA vandaag haar eigen taalnationalistische logica zou toepassen, dan zou ze de huidige regering een echte schande moeten vinden. In de Franse taalgroep zijn er immers 63 zetels terwijl de MR alleen 12 zetels tekort komt om daar een meerderheid te hebben.
Maar het toppunt van hypocrisie ligt bij de Franstalige liberalen. Volgende uitspraken van huidig eerste minister Charles Michel spreken voor zich: “Ik haat het nationalisme”. “Langs Franstalige zijde heeft de N-VA geen enkele partner” (19 januari 2014). « Wanneer en indien wij het initiatief hebben, zal het zonder de N-VA zijn », (Le Soir, 30 april 2014). “De geest van het racisme waart in de N-VA rond”. “Het project van de N-VA is separatistisch en vernietigend” (RTBF, 21 mei 2014). Diezelfde Michel heeft echter geen seconde geaarzeld om een regering met de N-VA te vormen…
Het spreekt dan ook voor zich dat deze regering, die samengesteld is uit politici die in het slechtste geval België haten en in het beste geval er geen zier om geven, nogal dubieus is en geen enthousiasmerend project voor België kan uitdragen. De B.U.B. herhaalt dat alleen nationale, en dus geen taalgesplitste, partijen aan België en de Belgen een betere toekomst kunnen bieden.