JAMBON : LA N-VA NE NIE MEME PLUS SON PROPRE EXTREMISME
Le 24 octobre 2013, des photos de Jan Jambon, parlementaire fédéral de la N-VA, datant de 2001 ont apparu dans la presse. On pouvait y voir Jambon tenant une allocution devant le « Sint-Maartensfonds », une organisation néo-nazie. Par le passé, le flamingant Jambon était déjà photographié en présence de Jean-Marie Le Pen, l’ancien leader du Front National, le parti de l’extrême droite française. Apparemment, ce sont des faits divers pour la N-VA.
Le « Sint-Maartensfonds » (en abrégé « SMF ») était une organisation néo-nazie qui à partir de 1951 rassemblait notamment des anciens combattants du front de l’Est. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, ceux-ci avaient combattu à partir de 1941 lors de la guerre d’agression de l’Allemagne nazie contre l’Union Soviétique. Environ 30 millions d’habitants et de soldats de l’URSS ont perdu la via dans les combats. Ce sacrifice immense était probablement la raison la plus importante de la défaite allemande.
L’historiographie récente a réfuté le mythe national-flamand des idéalistes flamingants qui se sont battus contre le bolchévisme. Dans son oeuvre récente « Voor Vlaanderen, Volk en Führer » (Anvers, 2012), l’historienne Aline Sax démontre que non seulement des motifs flamingants, mais aussi et surtout le national-socialisme attiraient les combattants vers le front de l’Est. Quoi qu’il en soit, selon Sax, après la guerre, les collaborateurs étaient très vite réintégrés dans la société belge et ils constituaient même une élite dans le nord de la Belgique. A l’opposé d’autres pays, la Belgique n’a pas connu de dénazification profonde et les conséquences se font ressentir jusqu’à aujourd’hui. Le succès électoral du “Vlaams” Belang, ensuite de la N-VA et du fédéralisme linguistique, un système raciste – pourtant soutenu par l’ensemble de la particratie, qui elle est scindée sur base linguistique – en témoignent.
Le nationalisme “flamand” et fascistoide s’est en effet infiltré dans tous les partis soi-disant “démocratiques” “flamands”. Ce n’est donc pas une coïncidence que le SMF attire également de politiciens d’autres partis flamingants. En 2001, Johan Sauwens (à l’époque encore “ministre” de la Volksunie au “gouvernement” “flamand, maintenant membre du CD&V) a suscité un tollé parce qu’il était présent au jubilé du club néo-nazi. A l’époque, le SMF déclarait qu’il avait des membres dans tous les partis soit-disant “flamands”, hormis l’Agalev de l’époque… Toutefois, l’incident n’a pas mené à une chasse aux sorcières, même pas à des sanctions. Apparemment, honorer le nazisme n’est pas un problème tellement grave pour la particratie et sa presse docile.
Contrairement à Sauwens, qui devait démissionner en tant ministre au gouvernement “flamand”, Jambon n’était pas simplement présent. Il y était même orateur. Ceci réfute la thèse de Peter De Roover du « Vlaamse Volksbeweging » (VVB ; une coupole d’organisations flamingantes) dans l’émission Terzake à la VRT du 24 octobre 2013, lorsqu’il affirmait que “ce n’est pas parce que l’on va écouter quelqu’un, que l’on est automatiquement d’accord avec lui”. Selon De Roover, il n’y avait pas de lien entre Jambon et l’extrême droite, parce qu’il ne commençait sa carrière qu’au moment de la fondation de la N-VA et non au “Vlaams” Blok. Néanmoins, il est révélateur que le VVB décrive le VB comme un parti d’extrême droite et que l’organisation flamingante n’a pas de problème avec l’adhésion de Jambon au Sint-Maartensfonds. Bien au contraire, le VVB de De Roover soutient le parti de Jambon et le VB !
Jambon entretenait d’ailleurs bel et bien des contacts avec le “Vlaams” Belang. Ainsi, il déclarait au Congrès “Ondernemend ‘Vlaanderen’-Welvaart voor iedereen” [“Une ‘Flandre’ entreprenante – de la prospérité pour tous] du Vlaams Belang: “Scindez ce pays simplement en deux” (…) “Chassez les ‘Wallons’ de leurs hamacs.” (26 novembre 2005). Il y en a qui sont taxés de racisme pour moins !
Selon De Roover, il convient d’évaluer ces événements dans le contexte l’époque. Jambon y était présent comme orateur afin d’y rassembler des manifestants contre les accords du Lambermont de 2001 par lequel fut scindé le ministère de l’agriculture, la tutelle nationale sur les communes et les provinces, une partie de la coopération au développement et le commerce extérieur. Comme d’habitude, cet accord anti-belge n’allait pas assez loin pour les flamingants, raison pour laquelle ils voulaient manifester. Bart De Wever, le président de la N-VA a également relativisé les faits. lors de l’émission télé “Terzake” à la VRT le 28 octobre 2013. Selon lui, un tel évènement serait impossible à l’heure actuelle vu que la Deuxième Guerre Mondiale remonte trop loin dans le temps (sic). Cette thèse est absurde. La conscience morale de monsieur De Wever s’adapte selon son résultat électoral? Aujourd’hui impensable, mais hier non. Le grand communicateur de la N-VA restait bouché bée lorsque la présentatrice de l’émission observa que “la Seconde Guerre Mondiale n’était quand même pas si éloignée dans le temps”. En outre, selon la figure de proue de la N-VA, il n’était donc pas déplacé d’assister à une réunion nazie en 2001. Et ce n’est certainement pas « il y a longtemps ». De Wever peut-il nous dire aussi de quand jusqu’à quand on pouvait assister à des fêtes nazies, voire y prendre la parole ?
Ce n’est que le 29 octobre que Jambon a essayé de justifier son acte en déclarant ceci : “la collaboration fut une erreur historique qui a repoussé le mouvement ‘flamand’ des dizaines d’années en arrière”. C’est bon à savoir, mais cette remarque ne justifie nullement son discours devant des nazis. En réalité, Jambon affirme que la collaboration constituait une “erreur” parce qu’elle avait un impact négatif pour le soi-disant mouvement “flamand”. C’est comme si l’on disait que l’holocauste n’était ni criminel ni inhumain, mais seulement une erreur tactique qui a nuit beaucoup à l’Allemagne !
A la différence de Sauwens encore, Jambon jugeait l’incident trop banal pour s’en excuser. Il espère sans doute que ses amis juifs à Anvers fermeront leurs yeux. Ce n’était en effet qu’une petite allocution devant une organisation défunte… Les millions de victimes de guerre ne sont plus là pour protester et les gens d’aujourd’hui ont la mémoire courte parce que “les faits datent d’il y a si longtemps”, dixit De Wever.
Jambon a esquivé la question de savoir s’il tiendrait encore de telles allocutions aujourd’hui en déclarant que le Sint-Maartensfonds n’existe plus. La question est naturellement s’il le ferait encore si l’organisation existait toujours pourquoi non si la réponse est négative.
Jambon déclara aussi que prendre la parole à de telles fêtes nazies était normal à l’époque. “Des organisations comme le Sint-Maartensfonds étaient à l’époque régulièrement fréquentées par des politiciens comme Hugo Schiltz, Vic Anciaux, Johan Sauwens, Jaak Gabriëls’, selon Jambon. Ce sont des flamingants de premier rang. Peut-on dès lors en déduire que le nazisme est une chose normale pour les flamingants, même pour un soi-disant ‘modéré’ comme Vic Anciaux ?
Le fait que le VVB et la N-VA ne prennent pas leur distance de Jambon n’est pas étonnant. Pour eux, les flamingants sont toujours les plus grandes victimes de la Deuxième Guerre Mondiale suite à la “répression” soi-disant inhumaine que certains d’entre eux auraient subi dans l’après guerre. Mais pourquoi les autres partis ne condamnent-ils pas la N-VA unanimement ? Malgré cet incident très sérieux, ils continuent à collaborer avec la N-VA au niveau communal et provincial ainsi que dans le soi-disant “gouvernement” “flamand”. Plus encore, lorsque la N-VA séparatiste et raciste sur le plan linguistique obtint à peine 15% des voix belges en 2010, les partis traditionnels n’hésitaient pas à négocier avec la N-VA en vue de la formation d’un nouveau gouvernement fédéral.
La question-clé (en néerlandais: de “hamvraag”, ou littéralement traduit la “question Jambon”) est de savoir si la N-VA se comporterait aujourd’hui de la même façon que le parti flamingant VNV pendant la deuxième guerre mondiale qui n’hésitait pas à collaborer avec l’occupant. Pour le B.U.B. rien n’indique que cela ne serait pas le cas. En effet, pour les flamingants, le but justifie les moyens. Tout est subordonné au rêve ultime: l’indépendance d’une soi-disant république “flamande”. Un Belge averti en vaut deux.
JAMBON : N-VA ONTKENT ZELFS EIGEN EXTREMISME NIET MEER
Op 24 oktober 2013 doken er foto’s van het federaal parlementslid Jan Jambon uit 2001 in de pers op. Daarop was te zien hoe hoe Jambon een toesprak gaf voor het Sint-Maartensfonds, het neonazistische organisatie. Eerder al was flamingant Jambon te zien op foto’s met Jean-Marie Le Pen, jarenlang de voorman van het extreem-rechtse Franse Front National. Blijkbaar zijn dit faits divers voor de N-VA.
Het Sint-Maartensfonds (SMF) was een neonazistische organisatie, die vanaf 1951 onder andere oud-Oostfrontstrijders verenigde. Tijdens de Tweede Wereldoorlog vochten die, vanaf 1941, in de agressie-oorlog van nazi-Duitsland tegen de Sovjet-Unie. Ongeveer 30 miljoen inwoners en soldaten van de Sovjet-Unie lieten daarbij het leven. Dit ontzaglijke offer was wellicht de belangrijkste reden waarom Duitsland de oorlog verloor.
De recente geschiedschrijving heeft ondertussen de flamingantische mythe over de flamingantische idealisten die tegen het bolsjevisme gingen vechten ontkracht. In het recente werk Voor Vlaanderen, Volk en Führer (Antwerpen, 2012) toont de historica Aline Sax aan dat niet alleen flamingantische drijfveren maar ook en vooral het nationaal-socialisme de Oostfronters aantrok. Hoe dan ook, collaborateurs werden al snel na de oorlog weer in de Belgische samenleving opgenomen en vormden zelfs een elite in het noorden van België, stelt Sax. De gevolgen van het feit dat in tegenstelling tot andere landen er in België geen grondige denazificatie plaats vond, laten zich tot op vandaag gevoelen. Bewijzen daarvan zijn het electoraal succes van “Vlaams” Belang, vervolgens van de N-VA en het taalracistische federalisme, dat door heel de taalgesplitste particratie gesteund wordt.
Het fascistoïde Vlaams-nationalistische gedachtengoed is inderdaad over alle zogenaamd “democratische” “Vlaamse” partijen verspreid. Niet toevallig trok het SMF ook politici van andere Vlaams-nationalistische partijen aan. In 2001 kwam Johan Sauwens (toen nog “minister” in de “Vlaamse” regering en lid van de Volksunie, nu CD&V) in opspraak aangezien hij op het jubileumfeest van het neo-naziclubje aanwezig was. Toen verklaarde het SMF dat het – op het toenmalige Agalev na – leden in alle zogenaamde “Vlaamse” politieke partijen had… Op het incident volgden geen heksenjacht en zelfs geen sancties. Nazisme vereren is voor de particratie en haar slaafse pers blijkbaar niet zo een groot probleem.
In tegenstelling tot Sauwens, die overigens door zijn aanwezigheid ontslag moest nemen uit de “Vlaamse” regering, was Jambon niet gewoon aanwezig. Hij was zelfs spreker. Dit ontkracht meteen de stelling van Peter De Roover van de « Vlaamse Volksbeweging” (VVB, een koepel van flamingantische organisaties) in de VRT-uitzending Terzake van 24 oktober 2013, toen hij zei dat het “ook niet [is] omdat je naar iemand gaat luisteren, dat je het er ook mee eens bent”. Jambon had volgens De Roover nooit iets met extreem-rechts te maken, want hij begon zijn carrière pas na de oprichting van de N-VA en niet bij het “Vlaams” Blok. Revelerend is dat de VVB het VB nochtans “extreem-rechts” noemt en blijkbaar geen probleem met Jambons lidmaatschap van het Sint-Maartensfonds heeft. Integendeel, de VVB van De Roover steunt de partij van Jambon en het VB !
Overigens had Jambon wél banden met het Vlaams Belang. Zo zei hij op het Congres “Ondernemend ‘Vlaanderen’-Welvaart voor iedereen” van het Vlaams Belang: “Kap dat land toch gewoon in twee” (…) “Jaag de Walen uit hun hangmatten.” (26 november 2005). Er zijn er die voor minder van racisme beschuldigd worden !
Volgens De Roover moeten we de gebeurtenissen kaderen binnen de tijdsperiode. Jambon was er aanwezig in de hoedanigheid van spreker om deelnemers aan een anti-Lambermontbetoging te mobiliseren. Het Lambertontakkoord van 2001 splitste het ministerie van landbouw, de gemeente- en de provinciewet, een deel van ontwikkelingssamenwerking alsook buitenlandse handel. Zoals gewoonlijk ging dit anti-Belgische akkoord voor de flaminganten niet ver genoeg, vandaar de betoging. Ook Bart De Wever, de voorzitter van de N-VA, relativeerde de gebeurtenis in het TV-programma “Terzake” van 28 oktober 2013. Volgens hem zou zoiets vandaag onmogelijk zijn omdat de Tweede Wereldoorlog al zo ver in het verleden ligt (sic). Dit is klinkklare nonsens. Meneer De Wevers moreel besef past zich aan al naargelang er meer of minder op hem gestemd wordt ? Vandaag ondenkbaar, maar gisteren niet. Op de opmerking van de interviewster dat “de Tweede Wereldoorlog nu toch ook weer niet zo lang geleden was”, volgde alleen maar stilte bij de meester-communicator van de N-VA. Bovendien was het in 2001 volgens het N-VA-boegbeeld dus wel niet ongepast om een nazibijeenkomst bij te wonen. En dat is zeker niet lang geleden. Kan De Wever dan ook zeggen van wanneer tot wanneer het “ok” was om nazifeestjes bij te wonen en er zelfs toespraken te houden?
Pas op 29 oktober probeerde Jan Jambon zelf het gebeuren goed te praten door te stellen dat de “collaboratie een historische vergissing was, die de ‘Vlaamse’ beweging tientallen jaren achteruit heeft geslagen‘. Goed om weten, doch deze informatie rechtvaardigt niet het feit dat Jambon nazi’s toesprak. Wat Jambon hier eigenlijk stelt is dat hij de collaboratie een “vergissing” vindt omdat die een negatieve impact voor de zogenaamde “Vlaamse” beweging had. Dat is als zeggen dat de holocaust niet crimineel en onmenselijk was maar gewoon een tactische vergissing die Duitsland veel morele schade berokkend heeft!
In tegenstelling tot Sauwens opnieuw vond Jambon het voorval te banaal om zijn excuses aan te bieden. Ongetwijfeld hoopt hij dat zijn Joodse vrienden in Antwerpen het wel door de vingers zullen zien. Het was immers ‘maar’ een toespraakje voor een ter ziele gegane vereniging… De miljoenen oorlogsslachtoffers zijn er ook niet meer om te protesteren en de mensen van vandaag lijden toch aan geheugenverlies want “het is allemaal zo lang geleden”, dixit De Wever.
Op de vraag of hij vandaag nog zulke toespraken zou houden, antwoordde Jambon ontwijkend dat het Sint-Maartensfonds niet meer bestaat. De vraag is natuurlijk of hij het nog zou doen als het wel zou bestaan en waarom niet als het antwoord negatief is.
Jambon verweerde zich ook door te stellen dat toespraken op nazifeestjes toen normaal waren: ‘Organisaties zoals het Sint-Maartensfonds werden toen druk bezocht door politici, zoals Hugo Schiltz, Vic Anciaux, Johan Sauwens, Jaak Gabriëls’, zei hij. Dat zijn toch een aantal belangrijke Vlaams-nationalisten. Mogen we daaruit afleiden dat het nazisme voor flaminganten, en zelfs voor zogezegd ‘gematigde’ als Vic Anciaux, een normale zaak is?
Dat de VVB en de N-VA geen afstand van Jambon nemen, is niet verwonderlijk. Voor hen zijn de Vlaams-nationalisten immers nog steeds de grootste slachtoffers van de Tweede Wereldoorlog na de zogezegd “inhumane” naoorlogse repressie. Maar waar zijn alle andere partijen nu om unisono de N-VA te veroordelen? Ondanks dit ernstig incident blijven ze op gemeentelijk en provinciaal vlak alsook in de zogenaamde “Vlaamse” regering met de N-VA samenwerken. Meer zelfs, toen de separatistische en taalracistische N-VA in 2010 amper 15% van de Belgische stemmen haalde, aarzelde geen enkele traditionele partij om ermee te onderhandelen voor de vorming van een nieuwe federale regering.
De hamvraag (de ‘question Jambon’ als het ware) is of de N-VA zich vandaag gegeven dezelfde omstandigheden als tijdens de tweede wereldoorlog op dezelfde manier als de toenmalige flamingantische partij VNV zou gedragen die zonder aarzeling met de bezetter collaboreerde. Voor de B.U.B. is er niets dat erop wijst dat dit niet het geval zou zijn. Voor de Vlaams-nationalisten heiligt immers het doel de middelen. Alles is ondergeschikt aan de verwezenlijking van de ultieme droom: de “onafhankelijkheid” van een zogezegd ‘Vlaams’ republiekje. Een gewaarschuwde Belg is er twee waard.