UN BELGE FRANCOPHONE GAGNE LE TOUR DES FLANDRES
Le 2 avril 2017, l’ancien champion du monde et actuel champion de Belgique, le Liégeois Philippe Gilbert, a gagné, vêtu du maillot tricolore, la 101ème édition du Tour des Flandres. Pour la première fois depuis la première édition il y a plus de 100 ans, le Tour n’est pas resté dans les frontières de la Flandre belge. En effet, à la demande du bourgmestre flamingant d’Anvers et président du parti séparatiste N-VA, Bart De Wever, le départ fut organisé à Anvers, le chef-lieu de la Province d’Anvers. L’arrivée était à Audenarde dans la Province de Flandre-Orientale.
Les flamingants à l’arrivée du Tour des Flandres étaient désagréablement surpris : un Belge francophone (et bilingue) a gagné cette course cycliste, récupérée depuis une dizaine d’années par les séparatistes flamingants. Bart De Wever avait pourtant dépensé une somme de 400.000 € pour assouvir sa soif de nationalisme flamingant. Il a ainsi obtenu de faire démarrer le tour dans sa ville malgré le fait que celle-ci ne soit pas située dans la vraie Flandre, mais bien dans la zone usurpée par les nationalistes « flamands », c’est-à-dire la partie néerlandophone non-flamande de la Belgique. Qui plus est, même cette zone est multilingue vu l’existence de la région bruxelloise, des communes à facilités et des centaines de milliers de francophones qui vivent au nord de la Belgique.
En 1913, l’idée naquit d’organiser une course cycliste dans l’ouest de la Belgique, c‘est-à-dire dans les provinces de la Flandre Occidentale et de la Flandre Orientale. A l’époque, le Tour des Flandres n’avait aucune connotation flamingante. Pour preuve: la course n’empiétait jamais sur les provinces d’Anvers, du Brabant ou du Limbourg, des territoires qui furent déjà à l’époque considérées erronément par les flamingants (pourtant non antibelges) comme faisant partie de la ”Flandre”.
Malgré la montée en puissance du nationalisme ”flamand” au niveau politique depuis des décennies, le Tour des Flandres s’est toujours limité à la vraie Flandre belge. Ce n’est qu’après les victoires électorales de la N-VA en 2012 (au niveau communal et provincial) et en 2014 (au niveau national, régional et communautaire) que l’on a décidé que le départ du Tour devait avoir lieu à Anvers, le bastion des nationalistes flamingants. Rappelons que lors des élections de 2012, la N-VA et le VB y ont obtenu ensemble 48 pourcents des suffrages exprimés et le bourgmestre de cette ville n’est personne d’autre que le président de la N-VA, parti séparatiste.
Ainsi, les impérialistes flamingants veulent nous faire croire que toute la Belgique néerlandophone corresponde à la soi-disant “Flandre”, un terme qui est d’ailleurs aussi illégal que la prétendue ”fédération Wallonie-Bruxelles“, c’est-à-dire l’expression utilisée par la particratie nationaliste et francophone pour indiquer la communauté francophone, dite « française » (sic) de Belgique.
Notre point de vue est d’ailleurs partagé par le bourgmestre louvaniste, le Brabançon Louis Tobback (sp.a). Interrogé à ce sujet par le quotidien Het Laatste Nieuws (1er avril 2017), il déclara: ”Qu’est-ce qu‘Anvers a à voir avec la Flandre? Rien. La ville d’Anvers ne se trouve même pas en Flandre d’un point de vue historique. Louvain non plus d‘ailleurs. Vu sous un angle historique, la Flandre ne consiste que de la Flandre occidentale et de la Flandre orientale […] A mon avis, il faut organiser le Tour en Flandre orientale et en Flandre occidentale […] Le départ du tour des Flandres à Anvers est comme […] un défilé de girafes au pôle Nord“.
Il convient toutefois de constater que le départ du Tour de France a également parfois lieu à l’étranger. La N-VA considère-t-elle donc Anvers comme étant l’étranger?
La vraie Flandre est en réalité une région internationale et bilingue qui s’étend sur l’ouest de la Belgique (les provinces de la Flandre orientale et occidentale), la Flandre hennuyère, le nord-ouest de la France (la Flandre française) et le sud-ouest des Pays-Bas (la Flandre zélandaise).
Interviewé en mars 2013 par l’hebdomadaire Humo au sujet des drapeaux des séparatistes flamingants distribués gratuitement tout au long du parcours du Tour des Flandres par l’organisation séparatiste ‘Vlaanderen Vlagt‘ en collaboration avec le Vlaamse Volksbeweging (VVB, le Mouvement Populaire flamand) jusqu’en 2010 et ensuite par le VVB seul (en 2017, il s’agissait de 93.000 petits drapeaux et 165 grands drapeaux!), Gilbert déclara en ardent défenseur de l’unité belge qu’il fallait afficher les couleurs de la Belgique et non celles d’une région. Selon lui, ces drapeaux n’ont pas leur place en course et ceux qui les portent se mettent uniquement aux endroits où ils savent qu’ils seront vus. Il ajouta que les gens ne croyaient plus à la politique actuelle [on ne lui donne pas tort, B.U.B.] et préféraient donner leur voix à des partis extrémistes comme la N-VA.
Toujours selon Gilbert, il s’agissait d’un choix négatif et d’une preuve que les électeurs ne savent pas pour quel programme ils votent. A tort ou à raison, le journal Het Laatste Nieuws dans son édition du 13 mars 2013 a publié une version plus dure de ces propos: ‘Bref, la N-VA est […] un parti extrémiste, [cela va sans dire, B.U.B.] avec des électeurs stupides – vu qu’ils ne savent pas pour qui ils ont voté – et les supporters avec les drapeaux de lion sont invités à foutre le camp, de préférence au plus vite’.
Pour la petite histoire: Philippe Gilbert est né à Verviers, une ville située en Province de Liège, tout comme Henri Pirenne, le plus grand historien belge. Ce dernier a écrit entre 1899 et 1932 sa monumentale Histoire de Belgique (7 tomes). On invite les séparatistes à étudier les thèses de cet historien érudit au lieu de propager leurs contre-vérités historiques basées sur un nationalisme linguistique arriéré et fascistoide. Et encore : comme toujours à la fin du Tour des Flandres, la Brabançonne résonna en l‘honneur du vainqueur.
Décidément, à la fin, c’est la Belgique qui gagne!
EEN FRANSTALIGE BELG WINT DE RONDE VAN VLAANDEREN
Op 2 april 2017 heeft voormalig wereldkampioen en huidig Belgisch kampioen, de Luikenaar Philippe Gilbert, getooid in zijn tricolore trui, de 101ste editie van de Ronde van Vlaanderen gewonnen. Voor de eerste maal sedert het begin van de wielerwedstrijd, meer dan 100 jaar geleden, beperkte de Ronde zich niet tot het grondgebied van Belgisch-Vlaanderen. Op vraag van Bart De Wever, voorzitter van de separatistische N-VA en burgemeester van Antwerpen, werd de start immers georganiseerd in Antwerpen, de hoofplaats van de Provincie Antwerpen. De aankomst vond plaats in Oudenaarde in de Provincie Oost-Vlaanderen.
De flaminganten zaten bij de aankomst van de Ronde in zak en as: een Franstalige (en tweetalige) Belg had immers deze sedert een tiental jaar door separatistische flaminganten gerecupereerde wielerwedstrijd gewonnen. Bart De Wever had nochtans een bedrag van 400.000 € uitgegeven om zijn hunkering naar het ”Vlaams”-nationalisme te verzadigen. Zo heeft hij er alles aan gedaan om de Ronde in zijn stad te doen starten, hoewel die niet in het echte Vlaanderen ligt, maar wel op het grondgebied dat de flaminganten zich toegeëigend hebben, met name het Nederlandstalig en niet-Vlaams gedeelte van België. Overigens is zelfs dit gebied meertalig, gelet op het bestaan van het Brussels gewest, de faciliteitengemeenten en de honderdduizenden Franstaligen die in het noorden van België leven.
We schrijven 1913 wanneer het idee geboren werd om een wielerwedstrijd in het westen van België te organiseren, met name in de provincies Oost- en West-Vlaanderen. In die tijd had de Ronde geen enkele flamingantische bijbetekenis. Ten bewijze: het parcours bestreek nooit de provincies Antwerpen, Brabant of Limburg, hoewel dit territoria waren die door de flaminganten uit die periode (die nochtans niet anti-Belgisch waren) ten onrechte beschouwd werden als een deel van ”Vlaanderen”.
Ondanks de toegenomen slagkracht van het ”Vlaams”-nationalisme op politiek niveau gedurende de laatste decennia bleef de ronde van Vlaanderen steeds beperkt tot het echte, Belgische Vlaanderen. Het was slechts na de verkiezingsoverwinningen van de N-VA in 2012 (op gemeentelijk en provinciaal niveau) en in 2014 (op nationaal, gewestelijk en gemeenschapsniveau) dat men besloot de vertrekplaats van de Ronde aan Antwerpen, het bastion van de flamingantische nationalisten, toe te wijzen. We brengen wat dat betreft in herinnering dat bij de gemeenteraadsverkiengen van 2012 de N-VA en het VB er samen 48 procent van de uitgebrachte stemmen behaalden en dat de burgemeester niemand anders is dan de voorzitter van de separatistische N-VA.
Zodoende pogen de imperialistische flaminganten ons te doen geloven dat het zogenaamde ”Vlaanderen” overeenstemt met heel Nederlandstalig België. De term ”Vlaanderen” is overigend even illegaal als de zogeheten ”federatie Wallonië-Brussel”, anders gezegd de benaming die de francofoon-nationalistische particratie de Franstalige, zogenaamd ”Franse (sic)”, gemeenschap, toebedeelt.
Ons standpunt wordt trouwens gedeeld door de Leuvense burgemeester, de Brabander Louis Tobback (sp.a). Toen het dagblad Het Laatste Nieuws zijn mening omtrent dit onderwerp vroeg (1 april 2017), verklaarde hij: ”Wat heeft Antwerpen met Vlaanderen te maken? Niets. De stad Antwerpen ligt zelfs niet in Vlaanderen, historisch gezien dan toch en Leuven trouwens ook niet. Historisch gezien is Vlaanderen enkel West- en Oost-Vlaanderen […] ik vind dat men de Ronde van Vlaanderen moet rijden in Oost- en West-Vlaanderen […] De Ronde van Vlaanderen laten starten in Antwerpen is als […] giraffen laten paraderen op de Noordpool“.
Evenwel moet men vaststellen dat de start van de Ronde van Frankrijk ook soms in het buitenland plaatsvindt. Beschouwt de N-VA Antwerpen misschien als het buitenland?
Het echte Vlaanderen is trouwens een internationale en tweetalige streek die zich over het westen van België (de provincies West- en Oost-Vlaanderen), Henegouws-Vlaanderen, het noordwesten van Frankrijk (Frans-Vlaanderen) en het zuidwesten van Nederland (Zeeuws-Vlaanderen) uitstrekt.
Tijdens een interview van Gilbert in het weekblad Humo van maart 2013 aangaande de ‘Vlaams’-nationalistische en separatistische vlaggen die tot in 2010 door de separatistische organisatie ‘Vlaanderen Vlagt‘ in samenwerking met de Vlaamse Volksbeweging (VVB) en vervolgens door de VVB alleen langsheen het gehele parcours van de Ronde van Vlaanderen gratis uitgedeeld werden (in 2017 ging het om 93.000 vlaggen en 165 grote vlaggen!), verklaarde Gilbert als fervente voorstander van de Belgische eenheid dat men de kleuren van België en niet die van een regio moest tonen. Volgens hem zijn dergelijke vlaggen tijdens wielerwedstrijden niet op hun plaats en staan zij die ze dragen alleen op plaatsen waar ze weten dat ze gezien worden. Hij voegde eraan toe dat de mensen niet meer in de huidige politiek geloofden [we gaan hem geen ongelijk geven, B.U.B.] en zouden verkiezen om hun stem uit te brengen voor extremistische partijen, zoals de N-VA.
Nog volgens Gilbert was dit een negatieve keuze en een bewijs dat de kiezers niet meer wisten op welke partij ze hun stem konden uitbrengen. Terecht of ten onrechte, publiceerde het dagblad Het Laatste Nieuws in zijn uitgave van 13 maart 2013 een hardere versie van deze verklaring: ‘Kortom, de N-VA is (…) een extremistische partij [dat spreekt voor zich, B.U.B.] met domme kiezers want ze weten niet waarvoor ze gestemd hebben en supporters met leeuwenvlaggen worden liefst zo snel mogelijk verzocht andere oorden op te zoeken‘.
Nog deze anekdote: Philippe Gilbert is geboren te Verviers, een stad in de Provincie Luik, net als Henri Pirenne, de grootste Belgische historicus. Tussen 1899 en 1932 schreef die laatste zijn monumentale Geschiedenis van België (7 delen). De separatisten zouden er beter aan doen de stellingen van deze vermaarde geschiedschrijver te bestuderen i.p.v. hun historische leugens, gebaseerd op een achterlijk en fascistoïde nationalisme te verspreiden. En ook : zoals steeds op het einde van de Ronde van Vlaanderen weerklonk de Brabançonne ter ere van de winnaar.
Op het einde wint België !