QUEL SORT LA N-VA RESERVE-T-ELLE AUX ‘BERBERES’ ?
Fin mars 2015, Bart De Wever, le président de la N-VA, a tenu des propos très controversés sur la politique d’immigration. Qu’est-ce qu’il a dit exactement ? Souhaite-t-il combattre le racisme ou, au contraire, le renforcer? Et quelle est la stratégie sous-jacente ?
1. “La radicalisation des immigrants est due à l’échec de la politique migratoire”
Selon De Wever, des combattants partent en Syrie en raison de l’échec de la politique migratoire “flamande”. Notamment le “Vlaams” Belang a toutefois relevé que la politique d’intégration est déjà depuis 2009 la compétence de deux “ministres” N-VA au sein du gouvernement “flamand”, c’est-à-dire Bourgeois et Homans. Le président de la N-VA y répondit que la nouvelle politique ne pouvait être mise en oeuvre que récemment. Cependant, déjà depuis la loi spéciale de réforme des institutions de 1980, les communautés sont compétentes pour la politique d’accueil et d’intégration des immigrés (LSRI, art. 5, II, 3°). Bart De Wever affirme donc de façon implicite que la communautarisation ne mène pas à une meilleure politique.
Pendant 35 ans, les flamingants – d’abord la Volksunie et puis son successeur la N-VA – ont fait partie presque de façon ininterrompue de tous les exécutifs “flamands” (plus tard nommés “gouvernements”). C’est à peu près le même laps de temps que le PS, à qui la N-VA reproche sans cesse – à tort ou à raison – d’être responsable de tout ce qui va mal en Belgique, fut au pouvoir au niveau belge.
En réalité, la radicalisation et le fondamentalisme sont des problèmes européens et mondiaux. Il est donc réducteur de parler de la réussite ou de l’échec de la politique d’intégration “flamande”. Tous les pays occidentaux sont confrontés à la radicalisation, même si certains y sont plus exposés que d’autres.
2. “Le racisme est trop souvent invoquée comme excuse pour un échec personnel. Dans toute ma vie, je n’ai par exemple rencontré aucun immigrant asiatique à Anvers qui me disait être victime de racisme. Ceux qui sont en prison et les chiffres de chômage démontrent que l’on a admis les mauvais migrants”
La connaissance géographique de De Wever montre clairement ses limites. Il parlait en effet des capacités d’adaptation des Asiatiques. Ne sait-il donc pas que l’Asie englobe plus de pays que les pays de l’Extrême-Orient ? Quid d’autres Asiatiques comme les Indiens, les Afghans, les Pakistanais, les Philippins, les Vietnamiens, les Syriens et les Turcs ? S’adaptent-ils aussi si bien comme le président de la N-VA le prétend ?
En outre, les immigrants en provenance de l’Extrême-Orient (la Chine, le Japon, la Mongolie…) ont généralement moins de liens culturels avec la Belgique et l’Europe que les Africains (surtout au niveau de la langue et de la culture). Le racisme à l’égard des Asiatiques serait donc en somme plus “logique”. Il n’y a d’ailleurs pas de grands groupes d’Asiatiques en Belgique, ce qui explique pourquoi il y a moins de plaintes de leur part. Qui plus est, 60% des musulmans (plus d’un milliard) vivent en Asie. Sachant que l’extrême-droite vise surtout la religion musulmane, le terme ‘Asiatiques’ est donc particulièrement mal choisi.
Ces déclarations de De Wever rappellent celles de son collègue Theo Francken du 21 novembre 2011. A l’époque, il affirmait pouvoir comprendre la plus-value économique de la diaspora juive, chinoise et indienne, mais moins celle des communautés marocaine, algérienne et congolaise.
Ce constat pose pourtant question, tant au niveau factuel qu’au niveau moral.
Il est clair que De Wever n’attaque pas les racistes ou le racisme. En effet, dire que le racisme est “trop souvent” invoquée comme une excuse pour l’échec personnel, fait penser à l’idée souvent entendue, mais très controversée selon laquelle une femme est violée à cause son propre comportement.
De Wever fonde sa pensée sur la théorie de la plus-value. Appliquée à des groupes de population, cette théorie implique que la dignité humaine n’a pas d’importance, mais bien le rendement de l’immigré pour la “société flamande”. Selon De Wever, il fallait d’abord se débarrasser des soi-didant “Wallons” en raison de leur prétendu comportement dispendieux, de leur prétendue parresse et de leurs « différences ». Maintenant également les immigrants, sauf certains qui pourraient être utiles. Ce comportement prouve que la N-VA est un parti raciste, non seulement sur le plan linguistique, mais aussi sur le plan ethnique. Or, le racisme est un délit.
Source inconnue / bron onbekend
Néanmoins, à l’heure actuelle, ce parti semble flirter avec la communauté juive, sans doute en raison de son influence et son pouvoir financier. Cela n’a pourtant pas toujours été ainsi. En 2007, De Wever a protesté au conseil communal d’Anvers contre les excuses exprimées par la ville pour la persécution des juifs, persécution à laquelle les autorités de la ville avaient plus qu’ailleurs en Belgique participé. Il considérait les excuses du bourgmestre de l’époque, Patrick Janssens (sp.a), comme “gratuites“: “Anvers n’a pas organisé la persécution des juifs et était comme ville également victime de l’occupation nazie. Les autorités ont dû prendre des décisions. Je ne crois pas qu’il soit si courageux de le reprocher à ces gens après coup“. Condamner la persécution des juifs et la collaboration (y compris celle du VNV) est donc un reproche aux autorités sous l’occupation, selon De Wever.
Qui plus est, Siegfried Bracke (N-VA et président de la Chambre) n’a pas hésité à comparer l’indignation à l’égard de son président à un pogrom (“ce n’étaient pas les berbères qui furent victimes d’un pogrom, mais bien De Wever”, De Morgen, 28.03.15). Cependant, un pogrom est une attaque violente dirigée contre un groupe ethnique (surtout les juifs), perpétrée par la population locale, souvent avec l’assentiment des autorités. Bracke banalise donc la violence ethnique. Un pogrom a d’ailleurs été effectué en 1941 à Anvers par la Zwarte brigade, la SS Vlaanderen et la ligue antijuive. Ces organisations flamingantes et nazies ont saccagé des magasins juifs et brûlé deux synagogues. Il s’agit d’un des rares pogroms spontanés (la Shoah étant planifiée) en Europe de l’Ouest de la deuxième guerre mondiale. L’arrogance et le comportement haineux des flamingants ne connaissent donc pas de limites.
Les propos de l’éminence grise du flamingantisme Mark Grammens l’attestent (novembre 2013): “la collaboration des nationalistes “flamands” avec les ennemis étrangers de l’Etat belge n’est […] pas une faute, mais la chose la plus naturelle et évidente au monde […] Le confédéralisme comme celui qui est expliqué en détail dans un document récent [les résolutions du congrès de la N-VA] équivaut à l’indépendance totale, car tous les pouvoirs émaneraient de la “Flandre” et de la “Wallonie”, laissant à la Belgique qu’une apparence de pouvoir, nécessaire pour l’exécution de quelques obligations internationales”. Peter De Roover (à l’époque VVB, maintenant N-VA), Geert Bourgeois (N-VA), Jan Peumans (N-VA) étaient tous présents à cette allocution. Ils ne l’ont pas contredit, ni au sujet du séparatisme, ni en ce qui concerne la collaboration. Le nationalisme, le séparatisme et le racisme se renforcent donc.
3. “80% de la communauté nord-africaine à Anvers est composée de Berbères marocains […] qui forment des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités, pratiquant un islam faiblement organisé et qui sont exposées au radicalisme. Ce n’est pas de la publicité pour cette communauté de voir presque chaque jour des décapitations à la télé […] des actes avec lesquels des groupes ici sympathisent. Certains vont même en Syrie pour y participer.”
De Wever stigmatise un groupe ethnique, probablement parce qu’il ne souhaite pas attaquer trop d’immigrants en même temps. C’est ‘mieux’ de viser groupe par groupe en commençant par les plus faibles. Dans le temps, c’était les juifs ou les tsiganes. De Wever fait habilement usage d’un racisme existant au sein du Maroc entre les Marocains arabophones et les Marocains berbérophones, dont il a sans doute entendu parler lors de conversations avec des Marocains racistes. La communauté des Berbères serait repliée sur elle-même, ne connaîtrait pas de mobilité sociale (ce serait donc des “paresseux”), se méfierait des autorités, serait susceptible de radicalisation et entretiendrait même des liens directs ou indirects avec le terrorisme. Des propos peu nuancés.
Le racisme existait pourtant déjà avant la vague migratoire des années 1960. Le racisme de l’entre-deux guerres et de la deuxième guerre mondiale avec tous ses excès horribles aurait donc été justifié? N’est-ce pas Jan Jambon (aussi N-VA) qui disait récemment que les collaborateurs avaient“bien leurs raisons”? (13.10.14)
La question cruciale est de savoir ce que la N-VA et par extension les flamingants vont faire des “Berbères”? Malheureusement, l’on ne reçoit pas de réponse à cette question. Il est facile de dénoncer des problèmes, mais apparemment beaucoup plus difficile d’apporter des solutions. Ou les solutions de De Wever seraient-elles encore trop délicates pour être exposées?
La stratégie de la N-VA
Personne ne nie que le processus d’intégration des immigrants connaît des problèmes. Cependant, ce ne sont pas des partis comme la N-VA qui vont résoudre ces problèmes complexes puisqu’ils ont tout intérêt à ce que ces problèmes perdurent. C’est pourquoi ils en sont aussi partiellement la cause. Leur discours radical et polarisant a en effet comme but 1) de protéger les racistes; 2) d’inciter les éléments radicaux de la communauté allochtone à agir contre les autochtones et vice verse; 3) de se servir de la confrontation qui en découle pour prouver leur thèse que l’immigration est un échec.
D’autre part, la N-VA tente d’attirer encore plus d’électeurs du « Vlaams » Belang. Plus tôt cette année, la N-VA, un parti séparatiste, a déjà essayé avec un succès temporaire de renverser un taux de popularité décroissant en faisant appel à l’armée belge ( !) contre la soi-disant menace terroriste. A ce moment, les allochtones, et en particulier les musulmans, furent en point de mire.
Depuis que le parti participe au gouvernement fédéral, il est devenu beaucoup plus difficile de culpabiliser les soi-disant “Wallons”. Par conséquent, l’attention du parti se focalise provisoirement (et presque obligatoirement) sur les immigrants. Bien-sûr, cette évolution n’est possible que par l’existence d’une composante purement raciste au sein du parti, qui chevauche sans doute en grande partie la composante séparatiste. Maintenant que les racistes ethniques de la N-VA, les dernières différences entre le VB et la N-VA disparaissent. Le fait que ce parti n’est pas seulement ‘fréquantable’, mais participe en outre au pouvoir (et ceci à tous les niveaux) est à tout le moins inquiétant.
Dans la Belgique fédéralisée, où le nationalisme a été institutionnalisé, le racisme n’est consideré que comme une légère anomalie.
Source inconnue / bron onbekend
WAT GAAT N-VA NU MET DE ‘BERBERS’ DOEN ?
Eind maart 2015 deed Bart De Wever, de voorzitter van de N-VA, enkele zeer controversiëleuitspraken over de aanpak van immigratie. Wat is de kern van zijn boodschap? Is ze erop gericht om racisme te bestrijden of net aan te wakkeren? En wat is de dieperliggende strategie?
1. “De radicalisering van migranten is te wijten aan een falend migratiebeleid”
Volgens De Wever vertrekken er strijders naar Syrië omdat het ‘Vlaams’ migratiebeleid gefaald heeft. Onder andere het “Vlaams” Belang merkte nochtans op dat het integratiebeleid al sedert 2009 de bevoegdheid is van twee N-VA “ministers” in de “Vlaamse” regering, nl. Bourgeois en Homans. Daarop reageerde de voorzitter van de N-VA dat het nieuwe beleid pas recent kon ingezet worden. Maar de gemeenschappen zijn krachtens de Bijzondere Wet ter Hervorming van de Instellingen (BWHI, art. 5, II, 3°) al sedert 1980 bevoegd voor het beleid inzake onthaal en integratie van inwijkelingen. Bart De Wever stelt hier dus impliciet dat bevoegdheden communautariseren niet leidt tot een beter bestuur.
Tijdens 35 jaar maakten de Vlaams-nationalisten – eerst de Volksunie en later haar opvolger de N-VA – op quasi ononderbroken wijze deel uit van alle opeenvolgende Vlaamse executieven (later “regeringen” genoemd). Dat is ongeveer even lang als de PS, die de N-VA – terecht of onterecht – voortdurend verwijt verantwoordelijk te zijn voor alles wat er slecht loopt in België, op Belgisch niveau aan de macht was.
In werkelijkheid zijn radicalisering en fundamentalisme Europese en mondiale problemen, waardoor het kortzichtig is om te spreken over het falen of welslagen van een “Vlaams” integratiebeleid. Alle westerse landen kampen met radicalisering, al zijn sommige er meer onderhevig aan dan andere.
2. “Racisme wordt maar al te vaak ingeroepen als een excuus voor persoonlijk falen. Ik heb bv. nog nooit een Aziatische migrant in Antwerpen ontmoet die mij vertelde dat hij slachtoffer was van racisme. Uit wie in de gevangenis zit en de werkloosheidscijfers blijkt dat we de verkeerde migranten hebben toegelaten”
De Wever blijkt niet gehinderd te worden door enige geografische kennis. Hij had het immers over het aanpassingsvermogen van Aziaten. Weet hij dan niet dat het continent meer omvat dan alleen Oost-Azië? Wat met andere Aziaten als Indiërs, Afghanen, Pakistanezen, Filippino’s, Viëtnamezen, Syriërs en Turken? Passen zij zich volgens de voorzitter van de N-VA ook goed aan? Bovendien hebben de migranten uit Oost-Aziatische landen (China, Japan, Mongolië…) over het algemeen minder culturele banden met België en Europa dan Afrikanen (vooral op vlak van taal en cultuur). Racisme t.o.v. Aziaten is dus in feite “logischer”. Overigens zijn er in België geen grote groepen Oost-Aziaten, wat verklaart waarom er vanuit die hoek minder klachten zijn. Overigens leven 60% van de moslims (méér dan 1 miljard) in Azië. Wetende dat net de godsdienst van de moslims door extreemrechts geviseerd wordt, is de term ‘Aziaten’ dus bijzonder slecht gekozen.
Deze uitspraken van De Wever herinneren bovendien aan die van zijn partijgenoot Theo Francken van 21 november 2011. Die stelde toen dat hij zich wel iets kon voorstellen bij de economische meerwaarde van de Joodse, Chinese en Indiase diaspora, maar minder bij de Marokkaanse, Congolese en Algerijnse.
Die stelling roept nochtans zowel vanuit feitelijk als vanuit moreel oogpunt vragen op.
De Wever valt hier duidelijk niet de racisten of het racisme aan. De stelling dat racisme “al te vaak” wordt ingeroepen als een verontschuldiging voor persoonlijk falen, doet denken aan de dikwijls verkondigde en uiterst controversiële stelling dat een vrouw verkracht wordt omdat ze erom vraagt.
Bron onbekend / source inconnue
De Wever redeneert vanuit een meerwaardetheorie. Toegepast op bevolkingsgroepen komt die erop neer dat niet de individuele waardigheid van tel is, maar wel de opbrengst van de migrant voor de “Vlaamse samenleving” Eerst moesten volgens De Wever de “Walen” wegens beweerde spilzuchtigheid, luiheid en “verschillen” afgestoten worden, nu de migranten, behoudens dan sommige die nuttig kunnen zijn. Deze houding bewijst dat de N-VA een racistische partij is, niet alleen op vlak van taal, maar ook op vlak van etnische afkomst. Welnu, racisme is een misdrijf.
Momenteel lijkt deze partij nochtans de joodse gemeenschap te paaien ongetwijfeld wegens haar invloed en financiële macht. Nochtans is dat niet altijd zo geweest. In 2007 tekende De Wever in de Antwerpse gemeenteraad protest aan tegen excuses voor de jodenvervolging waaraan de overheid van de stad méér dan waar elders in België meewerkte. Vervolgens noemde hij de excuses van de toenmalige burgemeester Patrick Janssens (sp.a) “gratuit”: “Antwerpen organiseerde niet de jodenvervolging, maar was als stad mee slachtoffer van de nazibezetting. Waar bestuurders beslissingen moesten nemen. Ik vind dat niet zo moedig, dat natrappen van die mensen”. De jodenvervolging en collaboratie (o.a. van het VNV) veroordelen is dus de bewindvoerders van onder de bezetting natrappen?
Wat meer is, Siegfried Bracke (N-VA en voorzitter van de Kamer) aarzelde niet om de verontwaardiging tegen de voorzitter van de N-VA met een pogrom te vergelijken (“niet de Berbers werden het slachtoffer van een pogrom, maar De Wever”, De Morgen, 28.03.15). Maar een pogrom is een gewelddadige aanval tegen een etnische groep (voornamelijk joden), begaan door de lokale bevolking, vaak met goedkeuring van de autoriteiten. Bracke banaliseert dus etnisch geweld. In 1941 vond trouwens een pogrom plaats te Antwerpen die werd uitgevoerd door De Zwarte brigade de SS Vlaanderen en de anti-joodse liga. Deze flamingantische en nazistische organisaties plunderden joodse winkels en staken twee synagogen in brand. Het ging om één van de zeldzame spontane pogroms (de Shoah was immers gepland) in West-europa tijdens de Tweede Wereldoorlog. De arrogantie en het hatelijk gedrag van de flaminganten kennen dus geen grenzen.
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Getuige daarvan de woorden van de “éminence grise” van het flamingantisme, Mark Grammens (november 2013): “de collaboratie van de “Vlaams”-nationalisten met de vijanden van de Belgische staat is […] geen foute, maar de meest natuurlijke en normaalste zaak ter wereld […] Het confederalisme zoals dat in een recent werkstuk in detail uitgelegd wordt [de congresresoluties van de N-VA] komt neer op een totale onafhankelijkheid, daar alle machten van “Vlaanderen” en “Wallonie” uitgaan, waarbij Belgie slechts een schijnmacht overhoudt, nodig om aan bepaalde internationale verplichtingen te voldoen”. Peter De Roover (toen VVB, thans N-VA), Geert Bourgeois (N-VA), Jan Peumans (N-VA) waren allen aanwezig en spraken hem niet tegen, noch wat het separatisme betrof, noch inzake de collaboratie. Nationalisme, separatisme en racisme versterken dus elkaar.
3. “80% van de Noord Afrikaanse gemeenschap in Antwerpen zijn Marokkaanse Berbers […] Het zijn heel gesloten gemeenschappen, met wantrouwen tegenover de overheid, een zwak georganiseerde islam, die vatbaar zijn voor […] radicalisering. Het is ook geen reclame voor die groep als mensen de TV opzetten en bijna dag na dag onthoofdingen zien […] waar we hier groepen mee zien sympathiseren of zelfs naar Syrië gaan om er aan deel te nemen.” (sic)
De Wever stigmatiseert hier een etnische groep, waarschijnlijk omdat hij zich niet teveel immigranten ineens in het harnas wil jagen. Het is ‘beter’ groepje per groepje aan te pakken en dan ‘liefst’ de zwakste eerst. Vroeger waren dat joden of zigeuners. De Wever maakt handig gebruik van een bestaand intra-Marokkaans racisme tussen Arabisch-sprekende Marokkanen en Berberstalige Marokkanen, dat hem waarschijnlijk in gesprekken met racistische Marokkenen ter ore is gekomen. De gemeenschap van de Berbers zou gesloten zijn, geen sociale mobiliteit vertonen (het zijn dus ‘luieriken’), zich keren tegen de overheid, vatbaar zijn voor radicalisering en zelfs directe of indirecte banden onderhouden met het terrorisme. Elke zin voor nuance is weg.
Nochtans bestond er reeds racisme vóór de migratiegolf van de jaren 1960. Het racisme in het interbellum en tijdens de tweede wereldoorlog, met alle gruwelijke excessen, is dan wel goed te praten? Was het niet Jan Jambon (ook N-VA) die recentelijk zei dat de collaborateurs “ook hun redenen hadden”? (13.10.14)
De finale vraag is wat de N-VA, en bij uitbreiding de flaminganten, nu met die ‘Berbers’ gaan doen. Daarop krijgen we helaas geen antwoord. Problemen aanklagen is gemakkelijk, oplossingen aanbrengen blijkbaar heel wat moeilijker. Of zijn De Wevers oplossingen te delicaat om nu al voor te stellen?
De strategie van de N-VA
Niemand zal ontkennen dat er problemen zijn met integratie van immigranten. Maar partijen als de N-VA zijn niet de oplossing voor dit ingewikkelde probleem aangezien ze er alle belang bij hebben dat die problemen blijven verder bestaan. Ze zijn er dan ook soms de oorzaak van. Hun radicaal polariserende discours is er immers op gericht om 1) racisten te beschermen; 2) radicale elementen in de migrantengemeenschap tegen de autochtonen op te zetten en vice versa; 3) de daaruit volgende confrontatie te gebruiken om hun stelling aan te tonen dat immigratie een mislukking is.
Anderzijds probeert de N-VA nog meer VB-kiezers aan te trekken. Eerder dit jaar probeerde de separatistische N-VA reeds tegenvallende peilingen (met tijdelijk succes) om te buigen door het Belgisch (!) leger in te schakelen tegen een vermeende terreurdreiging. Ook toen waren allochtonen, in het bijzonder moslims, het mikpunt.
Sedert de federale beleidsdeelname van de partij is het ook veel moeilijker om de zogenaamde “Walen” te culpabiliseren. Vandaar dat de aandacht van de partij voorlopig (en bijna noodgedwongen) verschuift naar de migranten. Natuurlijk kan die evolutie enkel maar plaatsvinden omdat er ook een racistische component in de partij aanwezig was en is, die de separatistische component waarschijnlijk grotendeels overlapt. Nu de etnische racisten van de N-VA zich ten volle kunnen uitdrukken, verdwijnen de laatste verschillen tussen VB en N-VA. Dat die laatste partij niet enkel salonfähig is, maar zelfs deel uitmaakt van de macht (en dit op alle niveaus), is – op zijn zachtst gezegd – onrustwekkend.
In het gefederaliseerde België, waar nationalisme geïnstitutionaliseerd werd, wordt racisme slechts als een kleine afwijking beschouwd.