Foto – Image – Bild: Volle winkelrekken in Samara, Samarskaya oblast, Rusland op 12.04.2022 – Rayons de magasin pleins à Samara, Samarskaya oblast, Russie, le 12.04.2022- Volle Ladenregale in Samara, Samarskaya oblast, Russland am 12.04.2022; Bron -Source – Quelle: inwoner ter plaatse, B.U.B. – résident local, B.U.B. – Anwohner, B.U.B.
POURQUOI AUTANT D’ARGENT POUR L’UKRAINE ET RIEN POUR LES VICTIMES DES INONDATIONS DANS L’EST DE LA BELGIQUE?
Bientôt, deux mois se seront écoulés depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Celle-ci a fait suite à une longue guerre civile qui a fait rage dans le sud-est de l’Ukraine depuis 2014 et qui avait causé 14.000 morts. L’objectif initial de l’invasion russe était de sécuriser le Donbas contre les attaques de l’armée ukrainienne contre les républiques rebelles, autoproclamées et prorusses de Donetsk et de Louhansk (invasion du 21 février 2022) et, peu après, de renverser le régime de Kiev et d’attirer le pays dans la sphère d’influence russe (invasion du 24 février 2022). Ce dernier objectif n’ayant pas (encore?) atteint, le Kremlin a ajusté ses objectifs (du moins pour le moment). L’objectif minimal semble désormais être la protection de la population russophone contre les attaques de l’armée gouvernementale ukrainienne par la conquête du Donbas dans l’est de l’Ukraine. Probablement, la Russie cherche également à contrôler la majeure partie (ou la totalité) de la côte de la mer Noire. En outre, Moscou exige une Ukraine neutre et démilitarisée qui renonce par conséquent à ses ambitions de rejoindre l’OTAN.
La position du B.U.B. s’inspire de la préoccupation de notre parti et de notre mouvement pour la paix dans le monde, pour éviter les crises économiques et donc aussi pour l’existence pacifique et la prospérité de la Belgique elle-même.
Cependant, depuis le début, le B.U.B. a mis en garde contre une escalade dangereuse et même nucléaire de ce conflit (voir notre texte précédent). Néanmoins, l’Occident continue à battre les tambours de la guerre. En outre, le 8 avril 2022, lors d’une conférence des donateurs organisée à Varsovie, la capitale polonaise, plus de 10 milliards d’euros d’aide ont été promis à l’Ukraine qui est ravagée par la guerre. C’est le montant total que tous les pays du monde donnent. Fait remarquable: la Belgique paye pas moins de 800 millions d’euros (près de 10 % du montant total). Ici aussi, le B.U.B. se pose de sérieuses questions.
Image – Afbeelding -Bild: Moskou; Moskou; Moskau (Bron – Source – Quelle: https://pixabay.com/nl/photos/moskou-rusland-sovjet-unie-east-1029667/)
1. Les causes du conflit actuel
Sans vouloir être exhaustif sur toutes les causes de la guerre actuelle, il est important de souligner que, outre l’expansion de l’OTAN, le nationalisme linguistique et le séparatisme sont à l’origine du conflit en Ukraine. Ces deux dernières causes sont, tout d’abord, la séparation de l’Union Soviétique et de la Russie en 1991. Deuxièmement, il y a le nationalisme ukrainien et russe contemporain, et troisièmement, il y a le séparatisme de la Crimée et du Donbas en 2014. Le premier territoire fut annexé par la Russie la même année. Le nationalisme et le séparatisme ne sont donc pas des phénomènes innocents car ils se terminent souvent par un bain de sang. Mais vous n’en entendrez pas parler dans “nos” médias, où le nationalisme et le séparatisme sont souvent normalisés, voire glorifiés.
L’une des origines du conflit actuel est le fait que la “révolution de Maïdan” de 2014, soutenue par l’Occident – qui a renversé un gouvernement démocratiquement élu – a mis fin à la législation linguistique existante en matière administrative. En effet, en 2012, le parlement ukrainien avait adopté une loi faisant dans les faits du russe la deuxième langue officielle du pays. Ce n’était guère déraisonnable: plus de 50 % des Ukrainiens ont le russe comme langue maternelle ou le parlent à la maison. L’une des exigences actuelles de la Russie, à laquelle le gouvernement ukrainien est farouchement opposé, est d’ailleurs de rectifier cette situation. En outre, dans le cadre de l’accord dit de Minsk-II, en février 2015, le gouvernement ukrainien s’est engagé à accorder une autonomie garantie par la constitution aux provinces de Donetsk et de Lougansk, où la guerre civile fait rage. Or, elle ne l’a pas fait.
La Belgique soutient apparemment cette politique ukrainienne. C’est très étrange car notre pays, comme aucun autre État sur terre, a fait de l’octroi de droits linguistiques à ses différents groupes linguistiques une priorité. En outre, la Belgique a introduit un fédéralisme (impraticable) pour des groupes linguistiques qui ne l’ont même pas demandé et tout cela sans qu’il y ait la moindre menace de guerre civile. L’hypocrisie à son meilleur, en d’autres termes. La Belgique n’a pas non plus la moindre empathie pour la situation des habitants du Donbas, alors que c’est l’État belge même qui est devenu indépendant en 1830 après s’être séparé d’un oppresseur, en l’occurrence le “Royaume-Uni des Pays-Bas”. Celui-ci menait également une politique linguistique qui ne plaisait pas à de nombreux Belges. De plus, en août 1831, la Belgique a reçu une aide cruciale de son voisin du sud, la France, pour repousser la contre-attaque néerlandaise…
Enfin, la B.U.B. rappelle que la Belgique, sous pression internationale, a dû adopter une neutralité forcée et céder l’actuelle province du Limbourg néerlandais et l’actuel Grand-Duché de Luxembourg (contre la volonté des habitants!) aux Pays-Bas en 1839 par le traité de Londres ou, comme on l’appelle aussi, le traité des XXIV articles. Qui en Europe ou dans le monde s’en offusque encore?
2. Que dit le droit international?
Selon la Russie, l’invasion du 24 février 2022 est légale du point de vue du droit international. Elle cite l’article 51 de la Charte des Nations Unies. Celui-ci prévoit le “droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée”. Dans le discours qu’il a prononcé le 24 février pour invoquer ce droit, le président russe a tout d’abord évoqué la prétendue menace que représentent l’expansion de l’OTAN vers l’est et les infrastructures de l’alliance, au mépris des promesses faites précédemment à la Russie (et à l’Union Soviétique).
Pour illustrer cette menace, il a cité les actions de l’OTAN et des Etats-Unis contre la Yougoslavie, l’Irak, la Libye et la Syrie, qu’il qualifiait de contraires au droit international. Il a également comparé l’expansion de l’OTAN au renforcement militaire de l’Allemagne en 1940 et 1941. Selon Poutine, l’Union soviétique a ensuite tenté en vain d’éviter une guerre, avec toutes les conséquences que cela impliquait (notamment l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne le 22 juin 1941). La Russie, a-t-il dit, ne pouvait rester passive, d’autant plus qu’une “anti-Russie” hostile se formait dans ce qu’il appellait “notre pays historique” (il veut dire l’Ukraine), qui attirerait les troupes de l’OTAN et les armes les plus modernes. Le danger pour la Russie, a affirmé le président russe, est qu’un tel État ukrainien attaque la Crimée, comme il l’a fait auparavant avec le Donbas, où il tue des Russes, selon lui. Et d’ailleurs, les deux républiques du Donbas, avec lesquelles la Russie a signé un traité d’amitié et d’assistance mutuelle quelques jours plus tôt, a dit le président, ont demandé l’aide de la Russie. Dans ce contexte, il a cité l’article 51 comme base d’une “opération militaire spéciale” visant à “démilitariser” et “dénazifier” l’Ukraine. La Russie veut également traduire en justice ceux qui, selon le président, ont commis de nombreux crimes sanglants contre des citoyens, y compris des citoyens de la Fédération de Russie. (L’article 61, paragraphe 2, de la Constitution russe stipule que la Fédération de Russie garantit à ses citoyens la protection et la défense à l’étranger. Et depuis des années, la Russie délivre des passeports russes dans le Donbas).
Le droit à la légitime défense peut être invoqué en droit international, par exemple, lorsque l’attaque de l’État ou de l’alliance hostile est imminente, lancée ou inévitable. La Russie pourrait également faire valoir qu’elle n’avait pas besoin d’attendre la première frappe de l’Ukraine avant d’entreprendre une action militaire et qu’elle a donc lancé une attaque préventive.
Dans son discours, Poutine a également mentionné le génocide dans le Donbas. Cela suggère une justification sur la base d’une intervention humanitaire. Comme l’a noté le Président, les deux républiques populaires ont demandé l’aide de la Russie, remplissant ainsi les critères du droit international. On pourrait affirmer que le droit de demander une action militaire en cas de légitime défense est limité aux Etats. Les groupes non étatiques peuvent recevoir une assistance sur la base d’une intervention humanitaire ou sur la base d’une autorisation du Conseil de Sécurité des Nations unies au titre du chapitre VII.
Image – Afbeelding – Bild: Een Tomahawk kruisraket wordt gelanceerd vanaf het achterdek van het Amerikaanse oorlogsschip USS Gonzalez op 31 maart 1999 in het kader van de NAVO-oorlog tegen Joegoslavië – Un missile de croisière Tomahawk est lancé depuis le pont arrière du navire de guerre américain USS Gonzalez, le 31 mars 1999, dans le cadre de la guerre de l’OTAN contre la Yougoslavie – Ein Tomahawk-Marschflugkörper wird am 31. März 1999 im Rahmen des NATO-Kriegs gegen Jugoslawien vom Achterdeck des US-Kriegsschiffs USS Gonzalez gestartet (Bron – Source – Quelle: wikipedia)
La question est donc de savoir si Louhansk et Donetsk sont des Etats. La communauté internationale les considère majoritairement comme faisant partie de l’Ukraine. S’il est vrai que la sécession unilatérale est interdite par la résolution 1514 (XV) des Nations Unies du 14 décembre 1960, il y a le précédent du Kosovo (voir notre texte). En effet, cet Etat est devenu indépendant après l’utilisation illégale et unilatérale de la force. La question est donc plutôt de savoir si l’invasion russe du 24 février 2022 répondait aux critères de nécessité et de proportionnalité. Le critère de nécessité exige qu’une action violente soit nécessaire pour défendre les Etats de Donetsk et de Louhansk qui ont été confrontés à l’attaque armée. Or, les troupes russes sont entrées dans la zone le 21 février contre une intensification réelle ou perçue des attaques de l’Etat ukrainien. Cette incursion pourrait être qualifiée de proportionnelle et de nécessaire.
L’invasion du 24 février, cependant, est d’une nature très différente. A ce moment la Russie est intervenue en Ukraine en tant que gendarme, non seulement pour protéger la population russophone, mais aussi pour défendre ses intérêts. L’action policière sans mandat des Nations Unies n’est pas prévue par la convention des Nations Unies, mais elle est devenue une coutume internationale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La guerre du Vietnam que les Américains ont menée de 1962 à 1976, le bombardement de la Serbie par l’OTAN en 1999 et la deuxième invasion américaine de l’Irak en 2003 en sont des exemples. Dans chaque cas, ces actions ont été menées sans mandat du Conseil de Sécurité des Nations unies et ont servi à défendre certains intérêts.
L’action de la Russie n’est donc pas en soi contraire au droit international. Certains affirmeront qu’elle l’est en raison de sa portée territoriale (les attaques contre Kiev, Kherson, Lviv, etc. violeraient l’article 51 de la Charte des Nations unies sur les principes de proportionnalité et de nécessité invoqués par la Russie) et des attaques contre la population civile. Ce fut également le cas lors des invasions américaines du Vietnam et de l’Irak.
3. La politique occidentale catastrophique à l’égard de l’Ukraine
En tout cas, selon le B.U.B., toute la politique occidentale à l’égard de l’Ukraine est une catastrophe et est une cause majeure du conflit actuel. Nous rappelons que ce pays n’est ni membre de l’OTAN ni de l’UE et qu’il n’y a par conséquent aucune obligation de l’aider militairement. Néanmoins, le bloc de l’OTAN (y compris la Belgique) continue à approvisionner le pays d’Europe de l’Est en armes. Ainsi L’UE fournit pour 500 million d’euros d’armes. Quant à eux, Etats-Unis dépensent des milliards d’euros pour fournir des armes à l’Ukraine. De nombreuses armes auraient été détruites par les Russes ou auraient fini entre leurs mains, comme le rapporte régulièrement RT (entre autres) sur son site internet.
En outre, toutes ces livraisons d’armes causent d’indicibles souffrances humaines, souffrances encore accrues par les réactions de plus en plus dures de la Russie, qui sont en partie le résultat de cette politique irréfléchie. Sommes-nous conscients du nombre de personnes qui meurent à la suite de ces ventes d’armes et de leurs conséquences possibles, y compris une guerre nucléaire ? Et le flux de réfugiés, qui est déjà le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale, n’est-il pas déjà assez impressionnant ?
Les livraisons d’armes, d’ailleurs, ne sont que des gouttes dans l’océan. Malgré les premiers contretemps militaires, la victoire finale de la Russie est certaine et elle n’est qu’une question de temps.
En effet, l’armée ukrainienne est six fois plus petite que l’armée russe et nous savons que l’OTAN n’enverra pas de troupes en Ukraine. La seule question qui se pose est de savoir quelle sera l’ampleur de la victoire de la Russie et combien de territoires l’Ukraine devra céder en conséquence. Et même si l’Ukraine parvient à infliger à la Russie des défaites significatives sur le terrain, il devient plus probable que cela incitera la Russie à poursuivre le combat tout en le durcissant encore davantage, voire à déployer des armes chimiques ou nucléaires dites “tactiques”…
Le gouvernement ukrainien ferait donc mieux, si nécessaire sous la pression internationale, de faire une concession substantielle à la Russie, par exemple en abandonnant la Crimée et le Donbas, qu’il a déjà perdus respectivement en totalité et en grande partie.
Personne ne perdra le sommeil à cause de cette concession, sauf les nationalistes ukrainiens. La population, en revanche, embrassera la paix. De toute façon, l’Ukraine ne récupérera jamais ces territoires. Si le gouvernement ukrainien refuse, l’Occident devrait (au moins) arrêter toutes les livraisons d’armes (puisqu’il le fait de toute manière).
Mais il est légitime de se poser la question de savoir si le régime de Kiev contrôle toujours la situation. Sur le plan intérieur, les forces nationalistes de droite ne veulent accepter aucun compromis de paix (c’est pourquoi le président ukrainien Zelensky veut soumettre tout accord de paix à un référendum). Sur le plan international, Kiev est totalement dépendant de l’Occident. Plus la dévastation augmente, plus la dépendance s’accroît : l’Ukraine, pauvre avant la guerre, aurait subi des dommages d’une valeur de 250 milliards d’euros et compte naturellement sur l’Occident pour payer cette somme. Et comme Washington veut infliger une défaite décisive à Moscou en Ukraine (voir ci-dessous), les États-Unis n’ont aucun intérêt à ce que la Russie sorte partiellement gagnante d’un accord de paix.
Il est donc naïf de penser que ces gigantesques livraisons d’armes sont simplement destinées à défendre l’Ukraine contre une invasion russe. Au contraire, elles poursuivent, comme les sanctions contre la Russie et son isolement diplomatique, un objectif politique. Cet objectif consiste en partie à faire de l’Ukraine un bastion pro-occidental aux frontières de la Russie. Du point de vue de la politique occidentale, l’Ukraine est, depuis l’invasion, essentiellement un terrain d’entraînement de l’OTAN destiné à causer le plus de dommages possible à la Russie.
La création de ce bastion est une extension de la politique occidentale après l’implosion de l’URSS. Depuis cet évènement, l’OTAN a réussi à intégrer dans son alliance militaire anti-russe tous les États qui faisaient partie de l’ancien Pacte de Varsovie, certains États fédérées de l’ex-Yougoslavie et même certains anciens États soviétiques (élargissements de 1990, c’est-à-dire l’unification allemande qui a eu lieu avant la fin de l’Union soviétique, de 1999, 2004, 2009, 2017 et de 2020). De plus, la Finlande et la Suède, des pays traditionnellement neutres, ont indiqué de vouloir rejoindre l’OTAN, ce qui va rendre les Russes encore plus déterminés et donc accroître davantage les tensions.
En avril 2008, l’OTAN a promis que l’Ukraine et la Géorgie pourraient un jour devenir elles aussi membres du bloc militaire. La Russie a alors déclaré qu’elle considérerait toute nouvelle expansion vers l’est de l’alliance occidentale comme une “menace vitale” pour ses intérêts. Et elle a agi en conséquence en envahissant et en occupant partiellement la Géorgie en août 2008, s’assurant ainsi que ce pays ne pourrait pas rejoindre l’OTAN. Pourtant, l’Occident n’a pas non plus rassuré Moscou par la suite en promettant que l’Ukraine ne ferait pas partie de l’alliance. Au contraire. Comme indiqué, en 2014, elle a soutenu activement un coup d’Etat anti-russe et a ensuite fourni avec empressement des armes à un régime pro-occidental. En décembre 2021, la Russie exigeait encore de l’Occident des garanties juridiques que l’OTAN ne s’étendrait plus vers l’Est, que l’OTAN cesserait tout exercice militaire dans des pays où l’alliance n’était pas présente avant 1997 (ainsi qu’en Ukraine) et qu’elle retirerait les systèmes de missiles des États membres de l’UE comme la Roumanie et la Pologne. Bien que ces demandes aient été maximalistes, l’Occident n’a répondu favorablement à aucune d’entre elles, même pas partiellement, alors que cela aurait permis d’éviter une guerre qui, selon la Russie, aurait touché ses intérêts vitaux.
La Russie mène en effet une guerre qu’elle considère comme un conflit dans lequel ses intérêts vitaux sont en jeu. La réponse de l’Occident est d’infliger une défaite décisive à la Russie en Ukraine. La politique des États-Unis et de leurs alliés occidentaux est en effet d’y parvenir en fournissant des armes et en appliquant des sanctions sévères qui équivalent à une guerre économique. Celles-ci devraient alors provoquer une implosion économique de la Russie et une révolution politique et pro-occidentale dans ce pays ou le faire s’effondrer.
Afbeelding – Image – Bild: De Russische revolutie van 1905 in Moskou – La révolution russe de 1905 à Moskou – Die russische Revolution von 1905 in Moskau (bron – source – Quelle: wikipedia)
L’Occident souhaite ainsi une sorte de répétition des révolutions russes de 1905 (suite à la défaite de l’empire tsariste de l’époque contre le Japon) et de 1917. La première a obligé le tsar à adopter une constitution qui limitait son pouvoir. La deuxième révolution, en mars 1917, faisait suite aux revers militaires russes durant la Première Guerre mondiale qui ont contraint le tsar à abdiquer. Plus précisément, l’Occident s’inspire de l’exemple de l’empire allemand qui, aux mains de Lénine en novembre 1917 (“Révolution d’octobre”), a amené la Russie non seulement à se retirer de la guerre, mais aussi les révolutionnaires à exécuter toute la famille impériale – apparemment, l’Occident veut faire le procès de Poutine et des dirigeants russes pour l’instant, mais l’issue du procès est déjà décidée. En outre, l’Allemagne impériale a divisé le pays en plusieurs parties, après quoi une guerre civile a éclaté pendant des années. Elle s’est terminée, d’ailleurs, avec la fondation de l’Union soviétique.
La fragmentation de la Russie, ou du moins le renversement du régime actuel du Kremlin, est donc le véritable objectif de la guerre économique, culturelle et – indirectement – militaire que l’Occident mène actuellement contre Moscou. C’est pourquoi Joe Biden, le président des États-Unis, a déjà qualifié son homologue russe Vladimir Poutine d'”assassin“, de “dictateur meurtrier“, de “criminel“, de “boucher“, de ‘génocidaire’ et de “criminel de guerre” qui devrait être traîné devant un tribunal. A Varsovie, le 26 mars 2022, le président américain a même déclaré que Poutine “ne pouvait pas rester au pouvoir“.
Toutefois, dans la mesure où l’on peut comparer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, les Russes en Ukraine n’agissent pas différemment des Américains au Viêtnam ou en Irak.
La trajectoire de collision actuelle entre Washington et Moscou place le monde sur une pente glissante vers une troisième guerre mondiale. Mais ce n’est apparemment qu’un détail. Que se passera-t-il si l’administration Biden finit par succomber à la pression et intervient militairement en Ukraine sous couvert d’une “mission de paix” ? Ou met en place une zone d’exclusion aérienne ? Certains États membres de l’OTAN la demandent déjà aujourd’hui. Que se passera-t-il si un incident se produit au cours duquel un missile russe atterrit sur le territoire de l’OTAN ? Le renforcement des troupes de l’OTAN à la frontière orientale de l’alliance se poursuit, d’ailleurs. Le 16 mars 2022, l’alliance militaire affirmait avoir déjà rassemblé 40.000 soldats, 130 avions (dans l’état de préparation le plus élevé) et 140 navires. Ce seul fait augmente le risque d’une escalade (involontaire). Dans une bataille entre des soldats russes et américains sur le terrain, les Etats-Unis et leurs alliés (y compris la Belgique) l’emporteront sans aucun doute. Mais comme l’a déclaré Poutine le 7 février 2022 : “Bien sûr, les possibilités d’une OTAN unie et de la Russie ne sont pas comparables, mais la Russie est une puissance nucléaire, et vous […] n’auriez même pas le temps de réagir [à une attaque nucléaire russe] “.
La Belgique, quant à elle, s’engage naïvement dans cette spirale d’escalade et ne cherche même pas à investir dans un bouclier contre une attaque de missiles conventionnels ou nucléaires. Nos gouvernements peuvent palabrer pendant des décennies sur la sortie du nucléaire ou – pire encore – sur les “réformes” de l’État, mais apparemment personne ne se rend compte du fait que les sièges de l’OTAN et de l’UE (les principales cibles en cas d’attaque nucléaire russe) se trouvent en Belgique. Ils ne le font même pas à la veille d’une éventuelle Troisième Guerre Mondiale. C’est stupéfiant. Et comme cerise sur le gâteau et à l’instar de plusieurs gouvernements occidentaux, la Belgique vient d’expulser 21 diplomates russes sans se render compte que ces gens sont à l’heure actuelle notre seule ligne de défense contre une attaque russe.
Une nouvelle et fatale guerre mondiale est en effet une possibilité. Une solution diplomatique n’est certainement pas recherchée, au contraire. La diplomatie occidentale est même sur le point de s’éteindre. Compte tenu de l’objectif géopolitique des puissances occidentales décrit ci-dessus, cette attitude intransigeante est d’ailleurs “logique”.
Cela signifie toutefois que dans l’image occidentale destinée à préparer les masses à un éventuel conflit, la Russie est dépeinte comme le diable incarné, tandis que le régime de Kiev est unilatéralement loué pour sa résistance héroïque et sans faille. C’est, bien sûr, un non-sens.
L’Ukraine n’est pas du tout la démocratie exemplaire que la propagande occidentale dépeint. Les journalistes critiques y sont assassinés, les médias indépendants y sont lésés, les hommes politiques qui s’opposent au régime sont emprisonnés et les partis d’opposition sont interdits. Il n’y a pas de système judiciaire indépendant. Selon Amnesty International, l’impunité pour les actes de torture et les comportements inhumains envers les prisonniers est “endémique” en Ukraine (Rapport 2021). Selon l’indice de démocratie (2021), l’Ukraine est l’Etat le moins démocratique d’Europe, excepté le Belarus et la Bosnie.
Qui plus est, le néo-nazisme sévit dans le pays. Depuis 2014, les actes de vandalisme nazi contre les synagogues et les monuments commémoratifs juifs sont en augmentation. A Kiev et dans d’autres villes, des marches néo-nazies glorifiant les Waffen-SS ont lieu. L’Ukraine a également l’honneur douteux de détenir le record mondial de noms de rues et de monuments à la gloire des collaborateurs nazis. Le bras politique du néonazisme n’est pas très fort, mais les milices nazies armées le sont certainement. Le plus connu d’entre eux est le fameux bataillon Azov. Encore en 2018, même le Congrès américain a déclaré que l’aide à l’Ukraine ne devait pas inclure la remise d’armes au bataillon Azov. Mais cette milice fait désormais partie de la Garde nationale, autrement dit, de l’armée ukrainienne régulière. Aparemment, l’OTAN et l’UE savent choisir des alliés particulièrement étranges dans leur prétendue lutte pour la démocratie.
La caricature de l’image ne conduit évidemment pas à des compromis, mais les exclut d’emblée. Malheureusement, cela semble aussi être l’intention. Si nous devons compter sur des personnes comme le président turc Erdogan, le président hongrois Orban ou (oh ironie !) le président biélorusse Lukashenko pour trouver un compromis pour la paix, ce qu’ils sont presque les seuls à essayer de faire, la diplomatie de l’Occident se révèle un cul-de-sac.
Parallèlement à la diabolisation de la Russie par l’Occident, le langage est non seulement de plus en plus belliqueux, mais aussi de plus en plus imprudent. “Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe” par le biais de sanctions économiques occidentales, a déclaré le ministre français de l’économie Bruno Le Maire dès le 1er mars 2022.
Même le fait que la Russie ait déclaré à plusieurs reprises qu’elle utiliserait si nécessaire des armes nucléaires pour atteindre ses objectifs (voir notre texte précédent) n’encourage pas la modération. Au contraire. Le 23 mars 2022, par exemple, le Kremlin a déclaré qu’en cas de “menace existentielle“, il revendiquerait le droit d’utiliser des armes nucléaires. Toutefois Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, n’a pas eu de meilleure idée, le 8 avril 2022, que de déclarer que les nombreuses sanctions imposées par l’UE pourraient entraîner la “dissolution” de la Russie. La désintégration de la Russie – qui est en effet un objectif occidental, comme indiqué – ne constitue-t-elle pas une menace existentielle pour ce pays!? Par ailleurs, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, le socialiste ( ? ) Josep Borrell, a déclaré que le conflit en Ukraine ne se gagnera pas par des efforts diplomatiques, mais sur le champ de bataille. Le porte-parole du Kremlin a ensuite accusé l’UE de se transformer en bras économique de l’OTAN (9 avril). Quand a-t-il été décidé de transformer l’UE en une organisation militaire? Nous pensions que l’UE était une organisation commerciale et un projet de paix.
En outre, il est absurde – et même une provocation anti-russe – de permettre à l’Ukraine de rejoindre l’UE, même si quelqu’un comme Mme von der Leyen le souhaite. Non seulement l’Ukraine n’est pas une démocratie, mais c’est aussi un pays totalement sous-développé et parfaitement criblé de corruption. De plus, elle est en guerre. En outre, l’Europe traverse une crise économique après deux années de corona et à cause des sanctions que l’UE elle-même a imposées à la Russie après l’invasion russe. La propagande occidentale veut et prétend que ces sanctions sont efficaces, mais dans les magasins russes, on trouve de nombreux produits, qui proviennent de plus en plus de la Chine. Entre-temps, la monnaie russe, le rouble, s’est complètement stabilisée.
Nous en concluons que, face au conflit en Ukraine, l’Occident est en fait déjà en guerre avec la Russie. Et qu’elle risque même de perdre cette guerre. En effet, les seuls qui souffrent réellement des sanctions économiques sont les Européens eux-mêmes. Ni les livraisons d’armes, ni les sanctions, ni l’isolement diplomatique, culturel et même sportif facilitent une solution pacifque du conflit. Ces livraisons d’armes restent alors inutiles ou du moins ne font que prolonger le conflit et donc les souffrances. Dans le pire des cas elles préparent, tout comme la batterie de mesures anti-russes, une escalade et une Troisième Guerre Mondiale. Il est inimaginable et irresponsable que l’antagonisme économique, politique et militaire entre le plus grand pays du monde et la première puissance nucléaire, la Russie, d’une part, et l’Occident, d’autre part, soit poussé à de telles extrémités, non pas pour sauver un pays (corrompu et non démocratique), mais pour le laisser détruire. L’Occident est prêt à se battre jusqu’au dernier Ukrainien si nécessaire pour faire plier Moscou. Et il y a lieu de penser qu’elle se retournera ensuite contre un autre pays, qu’elle considère comme son véritable ennemi : La Chine.
4. L’Aide humanitaire belge
Concernant l’aide humanitaire, le Premier ministre Alexander De Croo a déclaré que le montant (énorme) que la Belgique dépense est destiné à aider l’Ukraine et les réfugiés ukrainiens, par le biais de mesures telles que l’hébergement temporaire en Belgique et l’aide humanitaire en Ukraine et dans les pays voisins. “En ce moment, des camions belges sont en route avec de l’aide médicale et de la nourriture. Nous poursuivrons nos efforts aussi longtemps que nécessaire, la Belgique n’abandonnera personne“. Sauf ses propres compatriotes…
Le B.U.B. se souvient encore comment, au cours du mois de juillet 2021, certaines parties de la Belgique ont été frappées par des inondations de grande ampleur entraînant des destructions catastrophiques. Ce sont surtout les Ardennes, et en particulier la province de Liège, qui ont été fortement touchées. Dans la seule région dite “wallonne”, les dommages se sont élevés à 3 milliards d’euros. Il a fallu attendre près de deux mois pour que le gouvernement intervienne. Mais contrairement à l’aide inconditionnelle offerte par le gouvernement belge à l’Ukraine, il a proposé à la région “wallonne” (superflue) 1,2 milliard d’euros sous la forme d’un prêt sur 15 ans !
Il est scandaleux que ce qui est possible pour l’Ukraine ne le soit pas pour nos propres provinces belges. Bien sûr, le fédéralisme linguistique est le grand coupable ici (voir notre texte), mais rien n’empêche l’État central de faire un don aux victimes des inondations, comme il le fait maintenant pour l’Ukraine. Deuxièmement, la raison pour laquelle la Belgique doit payer une telle somme à l’Ukraine n’est absolument pas claire. Il n’y a aucune obligation et la Belgique ne dispose même pas de cet argent en raison de son énorme dette publique.
Afbeelding – Image – Bild: De vlag van de NAVO – Le drapeau de l’OTAN – Das Symbol des Nato; Bron – Source – Quelle: https://pixabay.com/vectors/flag-nato-north-atlantic-treaty-40828/
5. Conclusion
Le B.U.B. estime que la Belgique, l’UE et l’OTAN doivent mener une politique de stricte neutralité dans ce conflit extrêmement dangereux pour l’Europe et le monde. La Belgique doit chercher à contenir le conflit par des moyens diplomatiques. Aujourd’hui, c’est tout le contraire qui se produit : on jette beaucoup trop d’huile sur le feu !
En réalité, l’Ukraine est un dangereux nid de guêpes dont nous devrions nous tenir à l’écart. Les histoires d’atrocités réelles ou présumées ne devraient pas conduire à des actions motivées par des émotions (compréhensibles).
Pour les crimes de guerre, il existe des tribunaux internationaux qui peuvent rendre des jugements indépendants. Les sanctions économiques ne servent à rien, appauvrissent les peuples d’Europe et rendent Moscou encore plus dangereux, en raison de son isolement. Elles doivent être levés. Il faut sortir la Russie de son isolement diplomatique. La fourniture d’armes – qui est totalement irresponsable pour un pays en guerre – doit cesser immédiatement. D’autre part, la Belgique doit bien sûr fournir à l’Ukraine une aide humanitaire et accueillir des réfugiés.
Ne soyons de toute manière pas les victimes de la politique insensée de l’OTAN, une alliance qui a cherché et trouvé un nouvel élan en provoquant inutilement la Russie, tout comme nos politiciens cherchent et trouvent à chaque reprise du nouveau travail en réformant de manière désastreuse l’Etat belge.
En bref : privelégions la neutralité et la diplomatie pour parvenir à une désescalade au lieu d’opter pour un militarisme débridé qui pourrait amener le monde au bord du désastre.
Foto – Image – Bild: Volle winkelrekken in Samara, Samarskaya oblast, Rusland op 12.04.2022 – Rayons de magasin pleins à Samara, Samarskaya oblast, Russie, le 12.04.2022- Volle Ladenregale in Samara, Samarskaya oblast, Russland am 12.04.2022; Bron -Source – Quelle: inwoner ter plaatse, B.U.B. – résident local, B.U.B. – Anwohner, B.U.B.
WAAROM ZOVEEL GELD VOOR OEKRAÏNE EN NIETS VOOR DE SLACHTOFFERS VAN DE OVERSTROMINGEN IN OOST-BELGIE ?
Weldra zullen er twee maanden verstreken zijn sedert de Russische invasie van Oekraïne, die volgde op een langdurige burgeroorlog die in het zuidoosten van Oekraïne sinds 2014 woedde en 14.000 slachtoffers maakte. De Russische invasie had als initieel doel om de Donbas te beveiligen tegen aanvallen van het Oekraïense leger op de opstandige, zelfverklaarde en Russisch-gezinde republieken van Donetsk en Luhansk (inval van 21 februari 2022) en kort daarna om het regime in Kiev omver te werpen en het land in de Russische invloedssfeer te trekken (inval van 24 februari 2022). Dat laatste lukte (nog?) niet, waardoor het Kremlin zich genoodzaakt zag om (minstens voorlopig) zijn objectieven bij te stellen. Het minimale doel lijkt nu de bescherming van de Russisch-sprekenden tegen aanvallen van het Oekraïense regeringsleger af te dwingen door de verovering van (minstens) de Donbas in Oost-Oekraïne. Vermoedelijk aast Rusland ook op een controle van het merendeel (of het geheel) van de Zwarte Zeekust. Bovendien eist Moskou een neutraal en gedemilitariseerd Oekraïne dat bijgevolg afstand doet van zijn ambities om tot de NAVO toe te treden.
Het standpunt dat de B.U.B. inneemt is ingegeven door de bezorgdheid van onze partij en beweging voor de wereldvrede, het vermijden van economische crises en dus niet het minst voor het vredig en voorspoedig voortbestaan van België zelf.
Zo heeft de B.U.B. vanaf het begin gewaarschuwd voor een gevaarlijke en zelfs nucleaire escalatie van dit conflict (zie onze eerdere tekst). Nochtans blijft het Westen de oorlogstrom roeren. Bovendien werd op een donorconferentie in de Poolse hoofdstad Warschau op 8 april 2022 ruim 10 miljard euro hulp beloofd aan het door oorlog geteisterde Oekraïne. Dat is het totale bedrag dat alle landen ter wereld uitreiken. Opmerkelijk genoeg geeft België liefst 800 miljoen euro (bijna 10 procent van het totale bedrag). Ook hier stelt de B.U.B. zich ernstige vragen bij.
1. De oorzaken van het huidige conflict
Zonder exhaustief op alle oorzaken van de huidige oorlog te willen ingaan, is het belangrijk te onderstrepen dat, naast de expansie van de NAVO, taalnationalisme en separatisme aan de grondslag van het conflict in Oekraïne liggen. Die twee laatste oorzaken betreffen ten eerste de scheidng van Oekraïne van de Sovjet-Unie en Rusland in 1991. Ten tweede gaat het om het hedendaags Oekraïens en Russisch nationalisme en ten derde om het separatisme van de Krim en van de Donbas in 2014. Het eerste gebied werd dat jaar bij Rusland ingelijfd. Nationalisme en separatisme zijn dus geen onschuldige fenomenen want ze lopen vaak uit op bloedvergieten. Maar dat zal u niet in ‘onze’ media, waar nationalisme en separatisme genormaliseerd en zelfs verheerlijkt worden, vernemen.
Een van de ontstaansredenen van het huidige conflict is het feit dat de door het Westen ondersteunde “Maidan-revolutie” van 2014 – die een democratisch verkozen regering omverwierp – een einde maakte aan de bestaande taalwetgeving in bestuurszaken. In 2012 had het Oekraïense parlement immers een wet goedgekeurd die van het Russisch de facto de tweede officiële landstaal maakte. Dat is bezwaarlijk onredelijk te noemen: meer dan 50% van de Oekraïners heeft het Russisch als moedertaal of spreekt thuis ook het Russisch. Een van de huidige Russische eisen, waartegen de Oekraïense regering heftig gekant is, is dat deze situatie hersteld wordt. Bovendien verbond de Oekraïense regering er zich krachtens het zogenaamde Minsk-II akkoord in februari 2015 toe om de provincies Donetsk en Lugansk, waar een burgeroorlog woedde, een grondwettelijk gewaarborgde autonomie te geven. Ze heeft dit echter niet gedaan.
België steunt blijkbaar deze Oekraïense politiek. Dat is wel erg vreemd daar ons land als geen andere staat op aarde van het verlenen van taalrechten aan zijn verschillende taalgroepen een prioriteit maakte. Bovendien heeft België een (onwerkbaar) federalisme ingevoerd voor taalgroepen die er niet eens om vroegen zonder dat er hier een dreiging tot een burgeroorlog was. Hypocrisie ten top dus. België heeft ook niet de minste empathie voor de situatie van de inwoners van de Donbas, hoewel uitgerekend de Belgische staat in 1830 zelf onafhankelijk werd na afscheiding van een onderdrukker, in casu het zogenaamde “Verenigd Koninkrijk der Nederlanden”. Die voerde ook een taalpolitiek waar vele Belgen niet gelukkig mee waren.Bovendien kreeg België in augustus 1831 cruciale hulp van zijn zuiderbuur Frankrijk om de Hollandse tegenaanval af te slaan…
Ten slotte herinnert de B.U.B. eraan dat België onder internationale druk een gedwongen neutraliteit moest aannemen en de huidige provincie Nederlandse Limburg alsook het huidige Groothertogdom Luxemburg (tegen de wil van de inwoners in!) aan Nederland moest afstaan in 1839 door het Verdrag van Londen of zoals men het ook noemt het Verdrag van de XXIV Artikelen. Wie in Europa of in de wereld ligt daar vandaag nog wakker van?
2. Wat zegt het internationale recht?
Volgens Rusland is de invasie van 24 februari 2022 vanuit het oogpunt van het internationale recht legaal. Het land beroept zich daarvoor op artikel 51 van het VN-Charter. Dat voorziet in het “inherente recht tot individuele of collectieve zelfverdediging in geval van een gewapende aanval van tegen een lid van de Verenigde Naties”. In zijn toespraak van 24 februari waarin hij zich op dat recht beriep, verwees de Russische president allereerst naar de dreiging van de oostwaartse expansie van de NAVO en de infrastructuur van die alliantie, in weerwil van eerder aan Rusland (en de Sovjet-Unie) gedane beloften.
Om de bedreiging daarvan te illustreren noemde hij de acties van de NAVO en van de VS tegen Joegoslavië, Irak, Libië en Syrië, die volgens hem allemaal tegen het internationale recht indruisen. Ook vergeleek hij de NAVO-uitbreiding met de Duitse militaire opbouw in 1940 en 1941. De Sovjet-Unie probeerde toen, aldus Poetin, vergeefs een oorlog te vermijden, met alle gevolgen van dien (de Duitse inval in de Sovjet-Unie van 22 juni 1941). Rusland mocht volgens hem niet passief blijven, temeer daar in wat hij “ons historisch land” noemt (hij bedoelt Oekraïne) zich een vijandig “anti-Rusland” vormde, dat NAVO troepen en de laatste nieuwe wapens zou aantrekken. Het gevaar voor Rusland, zo beweerde de Russische president, is dat een dergelijke Oekraïense staat de Krim zou aanvallen, net als het dat voordien deed met de Donbas, waar het Russen volgens hem uitmoordt. En bovendien hebben de twee Donbas-republieken, met wie Rusland enkele dagen eerder een verdrag van vriendschap en wederzijdse bijstand tekende, zo zegde Poetin, Rusland om hulp gevraagd. In dat kader citeerde hij artikel 51 als basis voor een zogenaamde “speciale militaire operatie” om Oekraïne te “demilitariseren” en te “denazificeren”. Ook wil Rusland diegenen die, volgens de president, talrijke bloedige misdaden tegen burgers, daarin begrepen burgers van de Russische Federatie, begaan hebben, berechten. (Artikel 61, tweede lid van de Russische grondwet bepaalt dat de Russische Federatie haar burgers bescherming en bescherming in het buitenland garandeert. En sedert jaren reikt Rusland in de Donbas Russische paspoorten uit).
Het recht op zelfverdediging kan in het internationaal recht bijvoorbeeld worden ingeroepen wanneer de aanval van de vijandige staat of alliantie imminent, gelanceerd of onvermijdelijk is. Rusland zou ook kunnen inroepen dat het niet de eerste slag van Oekraïne moest afwachten alvorens zelf een militaire actie te ondernemen en dus een preventieve aanval lanceerde.
Poetin had het in zijn toespraak ook over genocide in de Donbas. Dat suggereert een rechtvaardiging op de basis van een humanitaire interventie. Zoals de president opmerkte, hadden de twee volksrepublieken om Russische bijstand verzocht, waarmee zij voldoen aan de criteria van het internationale recht. Men zou kunnen inbrengen dat het recht om militaire actie te vragen uit zelfverdediging beperkt is tot staten. Niet-statelijke groepen kunnen bijstand krijgen op grond van humanitaire interventie of op grond van een machtiging krachtens Hoofdstuk VII door de VN-Veiligheidsraad.
De vraag is dus of Luhansk en Donetsk staten zijn. De internationale gemeenschap beschouwt ze overwegend als deel van Oekraïne. Hoewel het zo is dat eenzijdige afscheiding krachtens resolutie 1514 (XV) van de VN van 14 december 1960 verboden is, bestaat er wel het precedent van Kosovo (zie onze tekst). Die staat werd immers onafhankelijk na onwettig en unilateraal gebruik van geweld. De vraag is dus eerder of de Russische invasie van 24 februari 2022 voldeed aan de criteria van noodzakelijkheid en proportionaliteit. Het noodzakelijkheidscriterium vereist dat een gewelddadige actie nodig is ter verdediging van de staten Donetsk en Luhansk die met de gewapende aanval geconfronteerd werden. Welnu, op 21 februari waren Russische troepen het gebied binnengetrokken tegen een echte of vermeende intensifiëring van de aanvallen van Oekraïnse staat. Deze inval zou men proportioneel en noodzakelijk kunnen noemen.
De inval van 24 februari is echter van een heel andere aard. Rusland intervenieerde op dat moment in Oekraïne als politieagent niet alleen om de Russischsprekende bevolking te beschermen maar ook om zijn belangen te verdedigen. Politionele acties zonder mandaat van de Verenigde Naties zijn niet in het VN-verdrag voorzien, maar zijn een internationale gewoonte geworden sinds het einde van de Tweede Wereldoorlog. Voorbeelden zijn de Vietnamoorlog die de Amerikanen hebben gevoerd van 1962 tot 1976, het NAVO-bombardement van Servië in 1999 en de tweede Amerikaanse inval in Irak van 2003. Telkens werden deze acties uitgevoerd zonder mandaat van de Veiligheidsraad van de Verenigde Naties en dienden ze om bepaalde belangen te verdedigen.
Die actie van Rusland is dus op zich niet zozeer in strijd met het internationaal recht. Sommigen zullen beweren dat het internationale recht geschonden werd door de territoriale omvang van de Russische interventie (aanvallen op Kiëv, Kherson, Lvov die strijdig zouden zijn met het door Rusland ingeroepen artikel 51 van het VN-Charter inzake het proportionaliteits- en noodzakelijkheidsprincipe) en aanvallen op de burgerbevolking. Dat laatste was echter ook het geval bij de Amerikaanse invallen in Vietnam en Irak.
3. De rampzalige Westerse politiek tegenover Oekraïne
Hoe dan ook is volgens de B.U.B. de hele Westerse politiek tegenover Oekraïne een catastrofe die een belangrijke oorzaak vormt van het huidige conflict. We herinneren eraan dat dit land geen lid is van de NAVO, noch van de EU en dat er bijgevolg geen enkele verplichting bestaat om de staat militair bij te staan. Nochtans blijft het NAVO-blok (waaronder België) het Oost-Europese land volstoppen met wapens. Zo levert de EU voor 500 miljoen euro aan wapens. De VS spenderen miljarden euro’s aan wapenleveringen voor Oekraïne. Vele wapens zouden ondertussen door de Russen vernietigd zijn of in hun handen gekomen zijn, zoals (o.a.) RT regelmatig op zijn website bericht.
Bovendien veroorzaken al die wapenleveringen onnoemelijk veel menselijk leed, een leed dat nog vergroot wordt door de steeds hardere Russische replieken die mede het gevolg zijn van dit ondoordachte beleid. Is men zich ervan bewust hoeveel mensen er omkomen door de wapenleveringen en hun mogelijke gevolgen, m.i.v. een kernoorlog ? En is de vluchtelingenstroom, die nu al de grootste is sedert de Tweede Wereldoorlog, nog niet duizelingwekkend genoeg?
De wapenleveringen zijn trouwens niet meer dan druppels op een hete plaat. Ondanks militaire haperingen in het begin, staat de Russische eindoverwinning vast en is ze slechts een kwestie van tijd.
Het Oekraïense leger is immers zesmaal kleiner dan het Russische en we weten dat de NAVO geen troepen naar Oekraïne zal sturen. De vraag is enkel nog hoe groot de Russische zege zal zijn en hoeveel grondgebied Oekraïne bijgevolg zal moeten afstaan. En zelfs al slaagt Oekraïne erin om Rusland significante nederlagen op het terrein toe te brengen, wordt de kans groter dat dit Rusland zal verleiden om de strijd verder te zetten, nog te verharden en zelfs chemische of zogenaamde “tactische” nucleaire wapens in te zetten…
De Oekraïense overheid zou dus beter, indien nodig onder internationale druk, een substantiële toegeving doen aan Rusland, bijvoorbeeld door het opgeven van de Krim en de Donbas, die het land respectievelijk al geheel en grotendeels kwijt is.
Niemand zal van deze toegeving wakker liggen tenzij de Oekraïense nationalisten. De bevolking daarentegen zal de vrede omarmen. Alleszins krijgt Oekraïne die gebieden nooit meer terug. Indien de Oekraïense regering weigert, zou het Westen (minstens) alle wapenleveringen moeten stoppen (aangezien ze die nu toch doen).
Maar men kan men zich natuurlijk afvragen of het regime in Kiëv de situatie nog zelf meester is. Binnenlands willen de rechts-nationalistische krachten geen enkele compromisvrede aanvaarden (daarom dat de Oekraïense president Zelenski elk vredesakkoord aan een referendum wil onderwerpen). Op internationaal niveau is Kiëv volledig afhankelijk van het Westen. Naarmate de verwoestingen toenemen, groeit natuurlijk de afhankelijkheid: het vóór de oorlog armlastige Oekraïne zou nu al voor 250 miljard euro aan schade opgelopen hebben door de oorlog en rekent natuurlijk op het Westen om dat bedrag te betalen. En aangezien Washington Moskou in Oekraïne een beslissende nederlaag wil toebrengen (infra), hebben de VS geen enkel belang bij een vredesakkoord waar Rusland ook maar enigszins als een winnaar uitkomt.
Het is daarom naïef om te denken dat die gigantische wapenleveringen louter bedoeld zijn om Oekraïne tegen de Russische invasie te verdedigen. Ze streven integendeel, net als de sancties tegen Rusland en het diplomatiek isolement van die staat, een politiek doel na. Een onderdeel van dat doel is om van Oekraïne een prowesters bolwerk aan de grenzen van Rusland te maken. Oekraïne is vanuit het politieke westerse standpunt sinds de inval in de eerste plaats een oefenterrein van de NAVO om Rusland zoveel mogelijk te schaden.
Het optrekken van dat bolwerk ligt in het verlengde van het westerse beleid na de implosie van de Sovjet-Unie. Toen heeft de NAVO succesvol alle staten die deel uitmaakten van het voormalige Warschaupact, sommige deelstaten van het voormalige Joegoslavië en zelfs enkele oud-Sovjetstaten in de anti-Russische militaire alliantie geïntegreerd (uitbreidingen van 1990 – de Duitse eenmaking die nog vóór het einde van de Sovjet-Unie plaatsvond –, 1999, 2004, 2009, 2017 en 2020). Bovendien hebben Finland en Zweden, staten die traditioneel neutraal zijn, aangegeven zich bij de NAVO te willen aansluiten. Dat zal de Russen nog vastberadener maken en dus de spanningen nog doen toenemen.
In april 2008 beloofde de NAVO dat ook Oekraïne en Georgië op een dag lid konden worden van het militaire blok. Rusland verklaarde toen dat het elke verdere oostwaartse expansie van de westerse alliantie als een “vitale bedreiging” voor zijn belangen zou zien. En het handelde er ook naar door in augustus 2008 Georgië binnen te vallen en deels te bezetten, waardoor het zich ervan verzekerde dat dit land geen lid van de NAVO kon worden. Nochtans heeft het Westen nadien ook Moskou niet gerustgesteld door te beloven dat Oekraïne geen deel van de alliantie zou worden. Integendeel. Zoals vermeld steunde het in 2014 actief een anti-Russische coup en leverde het nadien gretig wapens aan een prowesters regime.
Nog in december 2021 vroeg Rusland aan het westen juridische garanties dat de NAVO niet naar het oosten zou uitbreiden; dat de NAVO alle militaire oefeningen in landen waar de alliantie vóór 1997 niet aanwezig was (en in Oekraïne) zou stopzetten en dat ze raketsystemen weghaalde uit EU-lidstaten als Roemenië en Polen. Deze eisen waren weliswaar maximalistisch, maar het Westen heeft op geen enkele vraag ook maar deels positief geantwoord, hoewel een oorlog, die Rusland beschouwt als een waarin zijn vitale belangen op het spel staan, zo misschien vermeden kon worden.
Het antwoord van het Westen op die oorlog is Rusland een beslissende nederlaag toe te brengen in Oekraïne. De politiek van de VS en zijn westerse bondgenoten is er inderdaad op gericht om die te veroorzaken door wapenleveringen, gevoegd bij keiharde sancties die op een economische oorlogsvoering neerkomen. Die moeten dan een economische implosie van Rusland en een politieke en prowesterse revolutie in dat land teweeg brengen of het land doen verbrokkelen.
Het Westen wil zo een soort herhaling van de Russische revoluties van 1905 (volgend op de nederlaag van het toenmalige tsarenrijk tegen Japan) en van 1917. De eerste dwong de tsaar ertoe om een grondwet die zijn macht inperkte aan te nemen. De tweede revolutie, in maart 1917, volgde op Russische militaire tegenslagen tijdens de Eerste Wereldoorlog die de tsaar tot troonsafstand dwongen. Meer specifiek handelt het Westen naar het voorbeeld van het Duitse keizerrijk dat ervoor zorgde dat door toedoen van Lenin in november 1917 (‘Oktoberrevolutie’) Rusland niet alleen uit de oorlog trad en de revolutionairen de hele keizerlijke familie executeerden – blijkbaar wil het Westen Poetin en de Russische leiding voorlopig nog berechten, maar de uitkomst van het proces ligt al vast. Bovendien verbrokkelde Duitsland het land in verschillende delen, waarna een jarenlange burgeroorlog volgde. Die eindigde trouwens met de stichting van de Sovjet-Unie.
De verbrokkeling van Rusland of minstens het omverwerpen van het huidige regime in het Kremlin is het echte doel van de huidige economische, culturele en – indirecte – militaire oorlogsvoering die het Westen tegen Moskou voert. Daarom heeft Joe Biden, de president van de Verenigde Staten, zijn Russische ambtsgenoot Vladimir Poetin al van alles genoemd: gaande van een “moordenaar” over een “moordzuchtige dictator”, een “misdadiger”, ‘volksmoordenaar’ en een “slager” tot een “oorlogsmisdadiger” die voor een rechtbank gesleept moet worden. In Warschau verklaarde de president van de VS op 26 maart 2022 zelfs dat Poetin “niet aan de macht” kon blijven.
Voor zover men oorlogsmisdaden en misdaden tegen de mensheid met elkaar kan vergelijken, handelen de Russen in Oekraïne echter niet anders dan de Amerikanen in Vietnam of Irak.
Image – Afbeelding – Bild: Les Etats membres de l’OTAN – De lidstaten van de NAVO – die Mitgliedsstaaten der NATO; bron -source – Quelle: https://isgeschiedenis.nl/nieuws/is-de-navo-nog-van-deze-tijd
De huidige ramkoers waarop Washington en Moskou zitten, zet de wereld op een hellend vlak naar een Derde Wereldoorlog. Maar dat is blijkbaar maar een detail. Wat als de Biden-administratie finaal bezwijkt onder de druk en toch militair tussenkomt in Oekraïne onder het mom van een « vredesmissie »? Of een vliegverbodzone implementeert? Sommige NAVO-lidstaten vragen daar vandaag al om. Wat als er zich een incident voordoet waarbij een Russische raket op NAVO-grondgebied belandt? De NAVO-troepenopbouw aan de oostgrens van de alliantie blijft trouwens voortduren. Op 16 maart 2022 had de militaire alliantie naar eigen zeggen al 40.000 troepen, 130 vliegtuigen (in de hoogste staat van paraatheid) en 140 schepen verzameld. Dat gegeven alleen al verhoogt het risico op een (onbedoelde) escalatie. In een strijd tussen Russische en Amerikaanse soldaten op het terrein, zullen de Verenigde Staten en hun bondgenoten (waaronder België) ongetwijfeld het overwicht behalen. Maar zoals Putin op 7 februari 2022 verklaarde : « Natuurlijk zijn de mogelijkheden van een verenigde NAVO en Rusland niet vergelijkbaar, maar Rusland is een kernmacht, en u […] zou niet eens tijd hebben om te reageren [op een Russische kernaanval]“.
België stapt ondertussen naïefweg mee in deze escalatiespiraal en onderzoekt zelfs niet hoe het kan investeren in een schild tegen een raketaanval met conventionele of met atoomwapens. Onze regeringen kunnen wel decennia palaveren over de kernuitstap of – erger nog – de ‘staatshervormingen’, maar blijkbaar staat niemand stil bij het feit dat de hoofdzetel van de NAVO en de EU (de primaire doelen bij een Russische nucleaire aanval) in België liggen. Ze doen dit zelfs niet op de mogelijke vooravond van een Derde Wereldoorlog. Het is onthutsend. En als kers op de taart heeft België dan nog, naar het voorbeeld van meerdere westerse landen, 21 Russische diplomaten uitgewezen zonder zich ervan bewust te zijn dat die mensen op dit moment onze enige defensielijn tegen een Russische aanval vormen.
Een nieuwe en fatale Wereldoorlog behoort inderdaad tot de mogelijkheden. Er wordt zeker niet naar een diplomatieke oplossing gezocht, integendeel. De westerse diplomatie is zelfs op sterven na dood. In het licht van het geopolitieke doel van de Westerse machten dat we hierboven beschreven is die compromisloze houding ook ‘logisch’.
Het heeft alleszins tot gevolg dat in de Westerse beeldvorming bedoeld om de massa’s op een mogelijk conflict voor te bereiden Rusland afgeschilderd wordt als de baarlijke duivel terwijl het regime in Kiëv eenzijdig wordt opgehemeld tot een heldhaftig en foutloos verzet. Dat is natuurlijk onzin.
Oekraïne is echter helemaal niet de voorbeeldige democratie die de Westerse propaganda ervan maakt. Kritische journalisten worden er vermoord, onafhankelijke media gekortwiekt, politici die zich tegen het regime keren opgesloten en oppositiepartijen verboden. Van een onafhankelijk gerechtelijk apparaat is geen sprake. Volgens Amnesty International is in Oekraïne de straffeloosheid voor martelingen van en onmenselijk gedrag jegens gevangen ‘endemisch’ (rapport 2021). Volgens de ‘Democracy Index’ (2021) is Oekraïne – op Wit-Rusland en Bosnië na – zelfs de minst democratische staat in Europa.
En dan zwijgen we nog over het neonazisme dat welig tiert in het land. Sedert 2014 nemen de acties van nazi-vandalisme tegen synagogen en joodse gedenktekens er toe. In Kiëv en andere steden vinden neo-nazi marsen plaats die de Waffen-SS verheerlijken. Oekraïne geniet bovendien de bedenkelijke eer om het wereldrecord te bezitten van straatnamen en monumenten waarmee nazicollaborateurs verheerlijkt worden. De politieke arm van het neonazisme is niet zo sterk, maar de gewapende nazimilities zijn dat beslist wel. De bekendste daarvan is het beruchte Azov-bataljon. Nog in 2018 verklaarde zelfs het Amerikaanse Congres dat hulp aan Oekraïne niet mocht inhouden dat het Azov-bataljon wapens kreeg. Maar die militie maakt nu wel deel uit van de Nationale Garde, anders gezegd: van het reguliere Oekraïense leger. Blijkbaar weten de NAVO en de EU er wel bijzonder vreemde bondgenoten uit te kiezen in hun vermeende strijd voor de democratie.
Beeld – Image – Bild: De Turkse president Erdogan; Le président turque Erdogan; Der türkische Präsident Erdogan. Bron – Source – Quelle: https://pixabay.com/nl/illustrations/erdogan-kalkoen-democratie-2155938/
Door de karikaturale beeldvorming komt men natuurlijk niet tot compromissen, maar sluit men die bij voorbaat uit. Dat schijnt helaas ook de bedoeling te zijn. Als we moeten rekenen op mensen als de Turkse president Erdogan, de Hongaarse president Orban of (o ironie!) de Wit-Russische president Lukashenko om een vredescompromis te vinden, wat ze bijna als enige trachten te doen, is de diplomatie van het Westen ver zoek.
Parallel met de Westerse diabolisering van Rusland, klinkt de taal niet alleen steeds oorlogszuchtiger, maar wordt ze ook steeds onvoorzichtiger. “Wij zullen de instorting van de Russische economie veroorzaken” door westerse economische sancties, zo stelde al op 1 maart 2022 de Franse minister van economie Bruno Le Maire.
Zelfs het feit dat Rusland al meermaals verklaarde dat het desnoods kernwapens zou gebruiken om zijn doelen te bereiken (zie onze vorige tekst) zet niet aan tot matiging. Integendeel zelfs. Zo stelde op 23 maart 2022 het Kremlin dat het zich bij een “existentiële bedreiging” het recht toe-eigent om kernwapens in te zetten. Maar Ursula von der Leyen, de voorzitster van de Europese Commissie, vond er op 8 april 2022 niets beters op dan te verklaren dat de vele sancties van de EU de “ontbinding” van Rusland kunnen teweeg brengen. Is een ontbinding van Rusland – zoals aangegeven een Westers doel – soms geen existentiële bedreiging voor dat land? Ook stelde de Hoge Vertegenwoordiger van de EU voor Buitenlandse Zaken, de socialist ( ? ) Josep Borrell dat het conflict om Oekraïne niet door diplomatieke inspanningen zal gewonnen worden, maar op het slagveld. De woordvoerder van het Kremlin beschuldigde daarop de EU verworden te zijn tot de economische tak van de NAVO (9 april). Wanneer werd beslist om de EU in een militaire organisatie om te vormen? Wij dachten dat de EU een handelsorganisatie en een vredesproject was.
Bovendien is het onzinnig – en zelfs een anti-Russische provocatie – om Oekraïne tot de EU te laten toetreden hoewel iemand als von der Leyen dit wil. Oekraïne is niet alleen geen democratie, maar ookeen totaal onderontwikkeld land, waar de corruptie welig tiert. Bovendien is het in oorlog. Overigens verkeert Europa in een economische crisis na twee jaar corona en door de sancties die de EU zelf aan Rusland heeft opgelegd na de Russische inval. De westerse propaganda wil en beweert dat die sancties effect hebben, maar in de Russische winkels zijn er producten genoeg, die steeds meer uit China komen. De Russische munt, de roebel, is ondertussen volledig gestabiliseerd.
We besluiten hieruit dat geconfronteerd met het conflict in Oekraïne, het Westen in feite al in oorlog is met Rusland. En dat het die oorlog zelfs dreigt te verliezen. De enige die echt onder de economische sancties lijden, zijn immers de Europeanen zelf. Wapenleveringen noch sancties noch diplomatiek, cultureel en zelfs sportief isolement worden aan vredesinspanningen gekoppeld. Die wapenleveringen zijn dan nog nutteloos of minstens verlengen ze slechts het conflict en dus het lijden. In het slechtste geval bereiden ze, net als de batterij anti-Russische maatregelen, een escalatie en een Derde Wereldoorlog voor. Dit is hallucinant. Het is onvoorstelbaar en onverantwoordelijk dat het economisch, politiek en militair antagonisme tussen het grootste land en tevens de grootste kernmacht ter wereld, Rusland, enerzijds en het Westen anderzijds zo op de spits gedreven wordt, niet om een (corrupt en ondemocratisch) land te redden, maar om het te laten doodbloeden. Maar het Westen wil desnoods vechten tot de laatste Oekraïner om Moskou op de knieën te krijgen. En het vermoeden is gewettigd dat het zich daarna tegen een ander land keert, dat het als zijn echte vijand beschouwt: China.
4. De Belgische humanitaire hulp
Wat de humanitaire hulp betreft, verklaarde premier Alexander De Croo dat het (gigantische) bedrag dat België besteedt, dient om Oekraïne en Oekraïense vluchtelingen te helpen, door maatregelen als tijdelijke opvang in België en humanitaire hulp in Oekraïne en de buurlanden. “Op dit moment zijn er Belgische vrachtwagens onderweg met medische bijstand en eten. We zetten onze inspanningen zo lang als nodig verder, België laat niemand achter”. Behalve de eigen landgenoten dan…
We herinneren ons immers nog hoe tijdens de maand juli 2021 delen van België getroffen werden door grootschalige overstromingen met rampzalige verwoestingen tot gevolg. Vooral de Ardennen en in het bijzonder de provincie Luik, werden daarbij zwaar getroffen. Alleen al in het zogenaamde “Waals” gewest bedroeg de schade 3 miljard euro. Het duurde bijna twee maanden tot de regering ingreep. Maar in tegenstelling tot de onvoorwaardelijke hulp die de Belgische regering Oekraïne biedt, bood ze het (overbodige) “Waals” gewest 1,2 miljard euro aan onder de vorm van een lening van 15 jaar!
Het is hemeltergend dat wat voor Oekraïne kan, niét mogelijk is voor onze eigen Belgische provincies! Natuurlijk is de federale staatsstructuur hier de grote boosdoener (zie onze tekst), maar niets belet de centrale staat een gift te doen aan de slachtoffers van de overstromingen, zoals hij dat nu doet voor Oekraïne. Ten tweede is het volstrekt onduidelijk waarom België zo’n groot bedrag aan Oekraïne moet betalen. Hier bestaat geen enkele verplichting toe en wegens zijn enorme staatsschuld heeft België dit geld niet eens.
5. Besluit
De B.U.B. is de mening toegedaan dat België, de EU en de NAVO een politiek van strikte neutraliteit moeten voeren in dit voor Europa en de wereld uiterst gevaarlijk conflict. Die neutraliteit impliceert overigens niet dat de invasie van Oekraïne, die uiteraard overdreven is en dus in strijd is met het internationale recht, goedgekeurd wordt. België moet er wel naar streven het conflict in te dammen via diplomatieke weg. Vandaag gebeurt er net het tegenovergestelde: er wordt wordt veel te veel olie op het vuur gegooid !
In werkelijkheid is Oekraïne een gevaarlijk wespennest, waar we ons buiten moeten houden. Verhalen van echte of vermeende gruweldaden mogen niet leiden tot acties die mede door (begrijpelijke) emoties ingegeven zijn.
Beide partijen, Rusland en Oekraïne, respecteren trouwens het oorlogsrecht niet. Voor oorlogsmisdaden bestaan er internationale rechtbanken die een onafhankelijk oordeel kunnen vellen. De economische sancties zijn van geen enkel nut, verarmen de Europese bevolking en maken Moskou nog gevaarlijker, wegens geïsoleerder. Ze moeten opgeheven worden. Rusland moet uit zijn diplomatieke isolement gehaald worden. De wapenleveringen – die totaal onverantwoord zijn aan een land dat in oorlog verkeert – moeten meteen stoppen. Anderzijds dient België Oekraïne natuurlijk humanitair te helpen en vluchtelingen op te vangen.
Laten we alleszins geen slachtoffer zijn van de onzinnige NAVO-politiek. Het betreft het beleid van een alliantie die nieuw werk gezocht en gevonden heeft, net zoals onze politici telkens opnieuw nieuw werk zoeken en vinden door de Belgische staat op een rampzalige manier te hervormen.
Kortom: laten we neutraal zijn en voorrang geven aan de diplomatie om de-escalatie te bereiken in plaats van ongebreideld militarisme te verkiezen dat de wereld op de rand van de afgrond kan brengen.
Foto – Image – Bild: Volle winkelrekken in Samara, Samarskaya oblast, Rusland op 12.04.2022 – Rayons de magasin pleins à Samara, Samarskaya oblast, Russie, le 12.04.2022- Volle Ladenregale in Samara, Samarskaya oblast, Russland am 12.04.2022; Bron -Source – Quelle: inwoner ter plaatse, B.U.B. – résident local, B.U.B. – Anwohner, B.U.B.
WARUM SO VIEL GELD FÜR DIE UKRAINE UND NICHTS FÜR DIE OPFER DER FLUTKATASTROFE IN OSTBELGIEN ?
Bald sind zwei Monate seit dem russischen Einmarsch in die Ukraine vergangen, der auf einen lang anhaltenden Bürgerkrieg folgte, der seit 2014 im Südosten der Ukraine wütet und 14.000 Menschenleben gefordert hat. Ziel der russischen Invasion war zunächst die Sicherung des Donbass gegen Angriffe der ukrainischen Armee auf die aufständischen, selbsternannten und russisch geführten Republiken Donezk und Luhansk (Invasion am 21. Februar 2022) und kurz darauf der Sturz des Regimes in Kiew und die Einbeziehung des Landes in die russische Einflusssphäre (Invasion am 24. Februar 2022). Letzteres ist (noch?) nicht gelungen, so dass der Kreml gezwungen ist, seine Ziele (zumindest vorläufig) anzupassen. Das Minimalziel scheint nun der Schutz der russischsprachigen Bevölkerung vor Angriffen der ukrainischen Regierungsarmee durch (zumindest) die Eroberung des Donbas in der Ostukraine zu sein. Vermutlich ist Russland auch an der Kontrolle des größten Teils (oder der gesamten) Schwarzmeerküste interessiert. Außerdem fordert Moskau eine neutrale und entmilitarisierte Ukraine und verzichtet damit auf seine Ambitionen, der NATO beizutreten.
Vor allem ist die von der B.U.B. vertretene Position von der Sorge unserer Partei und Bewegung um den Weltfrieden, die Vermeidung von Wirtschaftskrisen und damit nicht zuletzt um das friedliche und gedeihliche Überleben Belgiens selbst getragen.
Jedoch hat die B.U.B. von Anfang an vor einer gefährlichen und sogar nuklearen Eskalation des Konflikts gewarnt (siehe unseren früheren Text). Dennoch ertönt der Westen weiterhin die Kriegstrommeln. Darüber hinaus wurden auf einer Geberkonferenz in der polnischen Hauptstadt Warschau am 8. April 2022 der kriegsgeschädigten Ukraine über 10 Milliarden Euro an Hilfe zugesagt. Das ist der Gesamtbetrag, den alle Länder der Welt zur Verfügung stellen. Bemerkenswert ist, dass Belgien nicht weniger als 800 Millionen Euro (fast 10 Prozent des Gesamtbetrags) bereitstellt. Auch hier hat die B.U.B. ernsthafte Fragen.
1. Die Ursachen des gegenwärtigen Konflikts
Ohne alle Ursachen des gegenwärtigen Krieges erschöpfend aufzählen zu wollen, ist es wichtig zu betonen, dass neben der NATO-Erweiterung auch sprachlicher Nationalismus und Separatismus dem Konflikt in der Ukraine zugrunde liegen. Die beiden letztgenannten Ursachen sind zum einen der Nationalismus und Separatismus der Ukraine und Russlands in Bezug auf die Sowjetunion im Jahr 1991. Zweitens gibt es den zeitgenössischen ukrainischen und russischen Nationalismus, und drittens den Separatismus auf der Krim und im Donbass im Jahr 2014. Das erste Gebiet wurde in diesem Jahr von Russland annektiert.
Nationalismus und Separatismus sind also keine unschuldigen Phänomene, denn sie enden oft mit Blutvergießen. Doch davon ist in “unseren” Medien, wo Nationalismus und Separatismus normalisiert und sogar verherrlicht werden, nichts zu hören.
Einer der Gründe für den aktuellen Konflikt ist die Tatsache, dass die vom Westen unterstützte “Maidan-Revolution” von 2014 – die eine demokratisch gewählte Regierung stürzte – der bestehenden Sprachgesetzgebung in Verwaltungsangelegenheiten ein Ende setzte. So hatte das ukrainische Parlament 2012 ein Gesetz verabschiedet, das Russisch de facto zur zweiten Amtssprache des Landes machte. Dies warnicht unvernünftig: mehr als 50 % der Ukrainer haben Russisch als Muttersprache oder sprechen Russisch zu Hause. Eine der aktuellen russischen Forderungen, gegen die sich die ukrainische Regierung vehement wehrt, besteht darin, diese Situation zu korrigieren. Darüber hinaus verpflichtete sich die ukrainische Regierung im Rahmen des sogenannten Minsk-II-Abkommens im Februar 2015, den Provinzen Donezk und Lugansk, in denen der Bürgerkrieg tobte, verfassungsmäßig garantierte Autonomie zu gewähren. Sie hat dies jedoch nicht getan.
Belgien unterstützt offenbar diese ukrainische Politik. Das ist sehr merkwürdig, denn unser Land hat wie kein anderer Staat der Welt die Gewährung von Sprachrechten für seine verschiedenen Sprachgruppen zu einer Priorität gemacht. Außerdem hat Belgien einen (undurchführbaren) Sprachföderalismus eingeführt, für eine Bevölkerung die nicht einmal darum gebeten haben und ohne dass ein Bürgerkrieg drohte. Heuchelei vom Feinsten, mit anderen Worten. Auch Belgien hat nicht das geringste Mitgefühl für die Situation der Bewohner des Donbass, obwohl es der belgische Staat selbst war, der 1830 unabhängig wurde, nachdem er sich von einem Unterdrücker – in diesem Fall dem so genannten “Vereinigten Königreich der Niederlande” –abspaltete. Außerdem verfolgten die Holländer eine Sprachpolitik, mit der viele Belgier nicht einverstanden waren. Übrigens erhielt Belgien im August 1831 entscheidende Hilfe von seinem südlichen Nachbarn Frankreich, um den niederländischen Gegenangriff abzuwehren…
Schließlich erinnert der B.U.B. daran, dass Belgien unter internationalem Druck eine erzwungene Neutralität annehmen musste und die heutige Provinz Niederländisch-Limburg und das heutige Großherzogtum Luxemburg (gegen den Willen der Einwohner!) 1839 durch den Vertrag von London oder, wie er auch genannt wird, den Vertrag der XXIV Artikel, an die Niederlande abtreten musste. Wer in Europa oder in der Welt liegt darüber noch wach?
2. Was sagt das internationale Recht?
Nach Ansicht Russlands ist die Invasion vom 24. Februar 2022 aus völkerrechtlicher Sicht legal. Sie beruft sich auf Artikel 51 der UN-Charta. Dieser sieht das “naturgegebene Recht zur individuellen oder kollektiven Selbstverteidigung im Falle eines bewaffneten Angriffs gegen ein Mitglied der Vereinten Nationen” vor. In seiner Rede vom 24. Februar, in der er sich auf dieses Recht berief, verwies der russische Präsident zunächst auf die Bedrohung, die von der Osterweiterung der NATO und der Infrastruktur des Bündnisses ausgeht, und zwar entgegen den Versprechungen, die Russland (und der Sowjetunion) zuvor gemacht wurden. Zur Veranschaulichung der Bedrohung führte er die Maßnahmen der NATO und der USA gegen Jugoslawien, Irak, Libyen und Syrien an, die seiner Meinung nach alle gegen das Völkerrecht verstoßen.
Außerdem verglich er die NATO-Erweiterung mit der deutschen Militäraufrüstung in den Jahren 1940 und 1941. Putin zufolge hat die Sowjetunion damals vergeblich versucht, einen Krieg mit all seinen Folgen (die deutscher Überfall auf die Sowjetunion am 22. Juni 1941) zu vermeiden. Russland könne nicht untätig bleiben, zumal sich in dem Land, das er als “unser historisches Land” (er meinte die Ukraine) bezeichnete, ein feindliches “Anti-Russland” herausbilde, das NATO-Truppen und die neuesten Waffen anziehen werde. Die Gefahr für Russland, so der russische Präsident, bestehe darin, dass ein solcher ukrainischer Staat die Krim angreifen würde, so wie er es zuvor im Donbass getan habe, wo er Russen töte.
Außerdem haben die beiden Donbass-Republiken, mit denen Russland einige Tage zuvor einen Vertrag über Freundschaft und gegenseitigen Beistand unterzeichnet hatte, Russland um Hilfe gebeten, so Putin. In diesem Zusammenhang nannte er Artikel 51 als Grundlage für eine so genannte “besondere Militäroperation” zur “Entmilitarisierung” und “Entnazifizierung” der Ukraine. Russland will auch diejenigen vor Gericht bringen, die nach Ansicht des Präsidenten zahlreiche blutige Verbrechen an Bürgern, auch an Bürgern der Russischen Föderation, begangen haben. (Artikel 61 Absatz 2 der russischen Verfassung legt fest, dass die Russische Föderation ihren Bürgern Schutz und Verteidigung im Ausland garantiert. Und seit Jahren stellt Russland im Donbass russische Pässe aus).
Das Recht auf Selbstverteidigung kann im Völkerrecht beispielsweise geltend gemacht werden, wenn der Angriff des feindlichen Staates oder Bündnisses unmittelbar bevorsteht, eingeleitet wurde oder unvermeidlich ist. Russland könnte auch argumentieren, dass es den Erstschlag der Ukraine nicht abwarten musste, bevor es selbst militärisch tätig wurde, und somit einen Präventivschlag ausführte.
In seiner Rede erwähnte Putin auch den Völkermord im Donbass. Dies legt eine Rechtfertigung auf der Grundlage einer humanitären Intervention nahe. Wie der Präsident feststellte, hatten die beiden Volksrepubliken Russland um Hilfe gebeten und erfüllten damit die Kriterien des Völkerrechts. Mann könnte argumentieren, dass das Recht, militärische Maßnahmen zur Selbstverteidigung zu beantragen, auf Staaten beschränkt ist. Nichtstaatliche Gruppen können auf der Grundlage einer humanitären Intervention oder auf der Grundlage einer Genehmigung nach Kapitel VII durch den UN-Sicherheitsrat Hilfe erhalten.
Die Frage ist also, ob Luhansk und Donezk Staaten sind. Die internationale Gemeinschaft betrachtet sie überwiegend als Teil der Ukraine. Zwar ist eine einseitige Sezession nach der UN-Resolution 1514 (XV) vom 14. Dezember 1960 verboten, doch gibt es den Präzedenzfall des Kosovo. Schließlich wurde dieser Staat durch die unrechtmäßige und einseitige Anwendung von Gewalt unabhängig. Die Frage ist daher eher, ob der russische Einmarsch vom 24. Februar 2022 die Kriterien der Notwendigkeit und Verhältnismäßigkeit erfüllte. Das Kriterium der Notwendigkeit setzt voraus, dass eine gewaltsame Aktion notwendig ist, um die Staaten Donezk und Luhansk, die mit dem bewaffneten Angriff konfrontiert wurden, zu verteidigen. Also, rückten russische Truppen am 21. Februar in das Gebiet ein, um einer tatsächlichen oder vermeintlichen Verschärfung der ukrainischen Staatsangriffe entgegenzuwirken. Dieser Eingriff könnte als verhältnismäßig und als notwendig bezeichnet werden.
Die Invasion vom 24. Februar ist jedoch von ganz anderer Natur. Russland intervenierte damals in der Ukraine als Polizist nicht nur zum Schutz der russischsprachigen Bevölkerung, sondern auch zur Verteidigung seiner Interessen. Ein polizeiliches Vorgehen ohne Mandat der Vereinten Nationen ist in der UN-Konvention nicht vorgesehen, aber seit dem Ende des Zweiten Weltkriegs zu einem internationalen Brauch geworden. Beispiele dafür sind der Vietnamkrieg, den die Amerikaner von 1962 bis 1975 führten, die NATO-Bombardierung Serbiens im Jahr 1999 und die zweite amerikanische Invasion im Irak im Jahr 2003. In jedem Fall wurden diese Aktionen ohne ein Mandat des Sicherheitsrates der Vereinten Nationen durchgeführt und dienten der Verteidigung bestimmter Interessen.
Das Vorgehen Russlands ist also nicht an sich völkerrechtswidrig. Einige werden argumentieren, dass durch die territoriale Ausdehnung der russischen Intervention (die Angriffe auf Kiew, Cherson, Lemberg usw. was gegen Artikel 51 der UN-Charta über die Grundsätze der Verhältnismäßigkeit und Notwendigkeit, auf die sich Russland beruft, verstossen würde) und der Angriffe aus die Zivilbevölkerung das Völkerrecht verletzt wurde. Letzteres war auch bei den US-Invasionen in Vietnam und im Irak der Fall.
3. Die katastrophale westliche Politik gegenüber der Ukraine
Nach Ansicht der B.U.B. ist die gesamte westliche Politik gegenüber der Ukraine eine Katastrophe, die eine der Hauptursachen für den derzeitigen Konflikt ist. Wir erinnern daran, dass dieses Land weder Mitglied der NATO noch der EU ist und dass es keine Verpflichtung gibt, den Staat militärisch zu unterstützen. Dennoch versorgt der NATO-Block (einschließlich Belgien) das osteuropäische Land weiterhin mit Waffen. So liefert die EU beispielsweise Waffen im Wert von 500 Millionen Euro. Die USA geben Milliarden von Euro für Waffenlieferungen an die Ukraine aus. Viele Waffen wären von den Russen zerstört worden oder in ihre Hände gelangt, wie RT (unter anderem) regelmäßig auf seiner Website berichtet.
Darüber hinaus verursachen all diese Waffenlieferungen unsägliches menschliches Leid, ein Leid, das durch die immer schärferen russischen Reaktionen, die zum Teil das Ergebnis dieser unüberlegten Politik sind, noch verstärkt wird. Bedenkt man, wie viele Menschen durch die Waffengeschäfte sterben und ihre mögliche Folgen, einschliessend einen Atomkrieg? Und ist der Flüchtlingsstrom, der bereits der größte seit dem Zweiten Weltkrieg ist, nicht schon erschütternd genug?
Die Waffenlieferungen sind übrigens nicht mehr als ein Tropfen auf den heißen Stein. Trotz anfänglicher militärischer Schwierigkeiten ist der endgültige Sieg Russlands sicher und nur eine Frage der Zeit.
Immerhin ist die ukrainische Armee sechsmal kleiner als die russische, und wir wissen, dass die NATO keine Truppen in die Ukraine schicken wird. Die Frage ist nur, wie groß der russische Sieg ausfallen wird und wie viel Territorium die Ukraine infolgedessen abtreten muss. Und selbst wenn es der Ukraine gelingen sollte, Russland vor Ort erhebliche Niederlagen zuzufügen, wird es immer wahrscheinlicher, dass dies Russland dazu verleiten wird, den Kampf fortzusetzen, ihn noch weiter zu verschärfen und sogar chemische oder so genannte “taktische” Atomwaffen einzusetzen…
Die ukrainische Regierung täte daher besser daran, notfalls auch unter internationalem Druck ein substanzielles Zugeständnis an Russland zu machen, zum Beispiel durch die Aufgabe der Krim und des Donbass, die sie bereits zu großen Teilen verloren hat.
Dieses Zugeständnis wird niemanden außer den ukrainischen Nationalisten um den Schlaf bringen. Die Bevölkerung hingegen wird sich für den Frieden einsetzen. In jedem Fall wird die Ukraine diese Gebiete niemals zurückerhalten. Wenn die ukrainische Regierung sich weigert, sollte der Westen (zumindest) alle Waffenlieferungen einstellen (da er dies ohnehin tut).
Aber man kann sich natürlich fragen, ob das Regime in Kiew die Situation noch im Griff hat. Innenpolitisch wollen die rechtsnationalen Kräfte keinen Kompromissfrieden akzeptieren (weshalb der ukrainische Präsident Zelenskij jedes Friedensabkommen einem Referendum unterziehen will). Auf internationaler Ebene ist Kiew vollständig vom Westen abhängig. Mit der zunehmenden Verwüstung wächst auch die Abhängigkeit. Die vor dem Krieg verarmte Ukraine soll durch den Krieg einen Schaden von 250 Milliarden Euro erlitten haben und zählt natürlich darauf, dass der Westen diesen Betrag bezahlt. Und da Washington Moskau in der Ukraine eine entscheidende Niederlage zufügen will (siehe unten), haben die USA keinerlei Interesse an einem Friedensabkommen, aus dem Russland als Gewinner hervorgeht.
Es ist daher naiv zu glauben, dass diese gigantischen Waffenlieferungen lediglich der Verteidigung der Ukraine gegen eine russische Invasion dienen sollen. Im Gegenteil, sie verfolgen, wie die Sanktionen gegen Russland und seine diplomatische Isolierung, ein politisches Ziel. Ein Teil dieses Ziels besteht darin, die Ukraine zu einer pro-westlichen Hochburg an den Grenzen Russlands zu machen. Aus westlicher politischer Sicht ist die Ukraine seit der Invasion in erster Linie ein NATO-Übungsgelände, um Russland so viel Schaden wie möglich zuzufügen.
Die Schaffung dieser Hochburg ist eine Fortsetzung der westlichen Politik nach der Implosion der Sowjetunion. Damals integrierte die NATO erfolgreich alle Staaten des ehemaligen Warschauer Pakts, einige Bundesstaaten des ehemaligen Jugoslawiens und sogar einige ehemalige Sowjetstaaten in ihr antirussisches Militärbündnis (Erweiterungen von 1990 – mit dem deutschen Wiedervereinigung, die vor dem Ende der Sowjetunion stattfand – 1999, 2004, 2009, 2017 und 2020). Darüber hinaus haben die traditionell neutralen Länder Finnland und Schweden angedeutet, der NATO beitreten zu wollen, was die Russen noch entschlossener machen soll und damit die Spannungen noch weiter erhöhen wird.
Im April 2008 versprach die NATO, dass die Ukraine und Georgien eines Tages ebenfalls Mitglieder des Militärblocks werden könnten. Russland erklärte daraufhin, dass es jede weitere Osterweiterung des westlichen Bündnisses als “lebenswichtige Bedrohung” für seine Interessen betrachten würde. Und sie handelte entsprechend, indem sie im August 2008 in Georgien einmarschierte und es teilweise besetzte und sich so sicherte, dass dieses Land nicht der NATO beitreten konnte. Doch auch danach beruhigte der Westen Moskau nicht, indem er versprach, dass die Ukraine nicht Teil des Bündnisses werden würde. Im Gegenteil. Wie bereits erwähnt, unterstützte es 2014 aktiv einen antirussischen Putsch und lieferte anschließend eifrig Waffen an ein prowestliches Regime. Noch im Dezember 2021 forderte Russland vom Westen rechtliche Garantien dafür, dass die NATO nicht nach Osten expandiert, dass die NATO alle militärischen Übungen in Ländern einstellt, in denen das Bündnis vor 1997 nicht präsent war (und in der Ukraine), und dass sie Raketensysteme aus EU-Mitgliedstaaten wie Rumänien und Polen abzieht. Obwohl diese Forderungen maximalistisch waren, hat der Westen keine von ihnen auch nur teilweise bejaht, obwohl dadurch ein Krieg, der nach russischer Auffassung seine vitalen Interessen berührt, hätte vermieden werden können.
Russland führt in der Tat einen Krieg, den es als einen Krieg ansieht, in dem seine vitalen Interessen auf dem Spiel stehen. Die Antwort des Westens besteht darin, Russland in der Ukraine eine entscheidende Niederlage beizubringen. Die Politik der USA und ihrer westlichen Verbündeten besteht in der Tat darin, dies durch Waffenlieferungen und harte Sanktionen, die auf einen Wirtschaftskrieg hinauslaufen, zu erreichen. Diese sollten dann eine wirtschaftliche Implosion Russlands und eine politische und pro-westliche Revolution in diesem Land herbeiführen oder es zum Zerfall bringen.
Die Westmächte wollen also eine Art Wiederholung der russischen Revolutionen von 1905 (nach der Niederlage des damaligen Zarenreiches gegen Japan) und von 1917. Die erste zwang den Zaren, eine Verfassung zu verabschieden, die seine Macht einschränkte. Die zweite Revolution im März 1917 folgte auf die militärischen Rückschläge Russlands während des Ersten Weltkriegs, die den Zaren zur Abdankung zwangen. Konkret handelt der Westen nach dem Vorbild des deutschen Kaiserreichs, das im November 1917 (“Oktoberrevolution”) durch Lenin nicht nur den Rückzug Russlands aus dem Krieg, sondern die Hinrichtung der gesamten kaiserlichen Familie durch die Revolutionäre veranlasste – offenbar will der Westen Putin und die russische Führung vorerst vor Gericht stellen, doch der Ausgang des Prozesses ist bereits entschieden. Außerdem teilte Deutschland das Land in mehrere Teile auf, woraufhin ein jahrelanger Bürgerkrieg folgte. Sie endete im Übrigen mit der Gründung der Sowjetunion.
Die Zerstückelung Russlands oder zumindest der Sturz des derzeitigen Regimes im Kreml ist das eigentliche Ziel des derzeitigen wirtschaftlichen, kulturellen und – indirekt – militärischen Krieges, den der Westen gegen Moskau führt. Aus diesem Grund hat Joe Biden, der Präsident der Vereinigten Staaten, seinen russischen Amtskollegen Wladimir Putin bereits als “Mörder“, “mörderischen Diktator“, “Verbrecher“, “Schlächter“, “Genozidal“, und “Kriegsverbrecher” bezeichnet, der vor ein Gericht gestellt werden sollte. Am 26. März 2022 erklärte der US-Präsident in Warschau sogar, dass Putin “nicht an der Macht bleiben kann“.
Soweit man Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit vergleichen kann, handeln die Russen in der Ukraine jedoch nicht anders als die Amerikaner in Vietnam oder im Irak.
Der derzeitige Kollisionskurs zwischen Washington und Moskau bringt die Welt auf eine schiefe Bahn in Richtung eines Dritten Weltkriegs. Aber das ist offenbar nur ein Detail. Was, wenn die Regierung Biden schließlich dem Druck nachgibt und unter dem Deckmantel einer “Friedensmission” militärisch in der Ukraine interveniert? Oder eine Flugverbotszone einrichtet? Einige NATO-Mitgliedstaaten fordern dies bereits heute. Was passiert, wenn eine russische Rakete auf NATO-Gebiet landet? Die Aufstockung der NATO-Truppen an der Ostgrenze des Bündnisses wird übrigens fortgesetzt. Am 16. März 2022 hat das Militärbündnis nach eigenen Angaben bereits 40.000 Soldaten, 130 Flugzeuge (in der höchsten Bereitschaftsstufe) und 140 Schiffe zusammengezogen. Allein diese Tatsache erhöht das Risiko einer (ungewollten) Eskalation. In einem Kampf zwischen russischen und amerikanischen Soldaten im Feld werden die Vereinigten Staaten und ihre Verbündeten (einschließlich Belgien) zweifellos die Oberhand behalten. Aber wie Putin am 7. Februar 2022 erklärte: “Natürlich sind die Möglichkeiten einer vereinigten NATO und Russlands nicht vergleichbar, aber Russland ist eine Atommacht, und Sie […] hätten nicht einmal Zeit [auf einen russischen Atomangriff] zu reagieren“.
Belgien hingegen begibt sich naiv in diese Eskalationsspirale und prüft nicht einmal, wie es in einen Schutzschild gegen einen konventionellen oder nuklearen Raketenangriff investieren kann. Unsere Regierungen können jahrzehntelang über den Atomausstieg oder – noch schlimmer – die “Staatsreformen” palavern, aber anscheinend denkt niemand daran, dass sich die Hauptquartiere der NATO und der EU (die im Falle eines russischen Atomangriffs die Hauptziele sind) in Belgien befinden. Sie tun dies nicht einmal am möglichen Vorabend eines Dritten Weltkriegs. Es ist atemberaubend. Und um dem Ganzen die Krone aufzusetzen, hat Belgien, dem Beispiel mehrerer westlicher Länder folgend, 21 russische Diplomaten ausgewiesen, ohne sich darüber im Klaren zu sein, dass diese Menschen derzeit unsere einzige Verteidigungslinie gegen einen russischen Angriff bilden.
Ein neuer, fatale Weltkrieg ist durchaus möglich. Eine diplomatische Lösung wird sicherlich nicht angestrebt, im Gegenteil. Die westliche Diplomatie ist sogar am Rande des Aussterbens. Angesichts der oben beschriebenen geopolitischen Ziele der Westmächte ist diese kompromisslose Haltung auch “logisch”.
Es bedeutet jedoch, dass in dem westlichen Bild, das die Massen auf einen möglichen Konflikt vorbereiten soll, Russland als der leibhaftige Teufel dargestellt wird, während das Regime in Kiew einseitig für seinen heldenhaften und fehlerfreien Widerstand gelobt wird. Das ist natürlich Blödsinn.
Die Ukraine ist ganz und gar nicht die vorbildliche Demokratie, als die sie von der westlichen Propaganda dargestellt wird. Kritische Journalisten werden ermordet, unabhängige Medien werden unterdrückt, regimekritische Politiker werden inhaftiert und Oppositionsparteien verboten. Es gibt keine unabhängige Justiz. Nach Angaben von Amnesty International ist die Straffreiheit für Folter und unmenschliches Verhalten gegenüber Gefangenen in der Ukraine “endemisch” (Bericht 2021). Laut der “Demokratie-Index” (2021) ist die Ukraine sogar – nach Weißrussland und Bosnien – der am wenigsten demokratische Staat in Europa.
Ganz zu schweigen vom Neonazismus, der im Lande grassiert. Seit 2014 hat der Nazi-Vandalismus gegen Synagogen und jüdische Denkmäler dort zugenommen. In Kiew und anderen Städten finden Neonazi-Aufmärsche statt, bei denen die Waffen-SS verherrlicht wird. Die Ukraine hat auch die zweifelhafte Ehre, den Weltrekord an Straßennamen und Denkmälern zu halten, die Nazi-Kollaborateure verherrlichen. Der politische Arm des Neonazismus ist nicht so stark, aber die bewaffneten Nazi-Milizen sind es sicherlich. Das bekannteste dieser Bataillone ist das berüchtigte Asow-Bataillon. Noch 2018 erklärte sogar der US-Kongress, dass die Hilfe für die Ukraine keine Waffenlieferungen an das Asow-Bataillon beinhalten sollte. Aber diese Miliz ist jetzt Teil der Nationalgarde, also der regulären ukrainischen Armee. Offensichtlich wissen die NATO und die EU, wie sie sich in ihrem angeblichen Kampf für die Demokratie besonders seltsame Verbündete aussuchen können.
Die Karikatur des Bildes führt offensichtlich nicht zu Kompromissen, sondern schließt sie von vornherein aus. Leider scheint das auch die Absicht zu sein. Wenn wir auf Leute wie den türkischen Präsidenten Erdogan, den ungarischen Präsidenten Orban oder (oh Ironie!) den belarussischen Präsidenten Lukaschenko zählen müssen, um einen Kompromiss für den Frieden zu finden, was sie fast als Einzige versuchen, dann ist die Diplomatie des Westens in der falschen Ecke.
Parallel zur westlichen Diabolisierung Russlands klingt die Sprache nicht nur immer kriegerischer, sondern auch immer unvorsichtiger. “Wir werden durch westliche Wirtschaftssanktionen den Zusammenbruch der russischen Wirtschaft herbeiführen“, sagte der französische Wirtschaftsminister Bruno Le Maire bereits am 1. März 2022.
Auch die Tatsache, dass Russland wiederholt erklärt hat, dass es Atomwaffen einsetzen würde, wenn es nötig wäre, um seine Ziele zu erreichen (siehe unseren vorangegangenen Text), trägt nicht zur Mäßigung bei. Im Gegenteil. So erklärte der Kreml am 23. März 2022, dass er im Falle einer “existenziellen Bedrohung” das Recht auf den Einsatz von Atomwaffen in Anspruch nehmen würde. Aber Ursula von der Leyen, die Vorsitzende der Europäischen Kommission, hatte am 8. April 2022 keine bessere Idee, als zu erklären, dass die zahlreichen von der EU verhängten Sanktionen die “Auflösung” Russlands bewirken könnten. Ist der Zerfall Russlands – der, wie gesagt, ein Ziel des Westens ist – nicht eine existenzielle Bedrohung für dieses Land!? Auch der Hohe Vertreter der EU für Außenpolitik, der Sozialist ( ? ) Josep Borrell, erklärte, dass der Konflikt um die Ukraine nicht durch diplomatische Bemühungen, sondern auf dem Schlachtfeld gewonnen werden wird. Der Kreml-Sprecher beschuldigte daraufhin die EU, sich zum wirtschaftlichen Arm der NATO zu machen (9. April). Wann wurde beschlossen, die EU in eine militärische Organisation zu verwandeln? Wir dachten, die EU sei eine Handelsorganisation und ein Friedensprojekt.
Außerdem ist es unsinnig – und sogar eine antirussische Provokation –,der Ukraine den Beitritt zur EU zu ermöglichen, auch wenn jemand wie von der Leyen dies wünscht. Die Ukraine ist nicht nur keine Demokratie, sie ist auch ein völlig unterentwickeltes Land, das von Korruption durchsetzt ist. Außerdem befindet sie sich im Krieg. Außerdem befindet sich Europa nach zwei Jahren Corona und wegen der Sanktionen, die die EU selbst nach der russischen Invasion gegen Russland verhängt hat, in einer Wirtschaftskrise. Die westliche Propaganda will und behauptet, dass diese Sanktionen wirksam sind, aber in den russischen Geschäften gibt es eine Fülle von Produkten, die zunehmend aus China kommen. Die russische Währung, der Rubel, hat sich inzwischen vollständig stabilisiert.
Daraus schließen wir, dass sich der Westen angesichts der Konflikt in der Ukraine faktisch bereits im Krieg mit Russland befindet. Und dass sie sogar Gefahr läuft, diesen Krieg zu verlieren. Denn die einzigen, die wirklich unter den Wirtschaftssanktionen leiden, sind die Europäer selbst. Weder Waffenlieferungen noch Sanktionen oder diplomatische, kulturelle und sogar sportliche Isolation sind mit Friedensbemühungen verbunden. Diese Waffenlieferungen sind dann immer noch nutzlos oder verlängern zumindest nur den Konflikt und damit das Leid. Im schlimmsten Fall, wie bei der Batterie antirussischer Maßnahmen, bereiten sie sich auf eine Eskalation und einen Dritten Weltkrieg vor. Das ist halluzinatorisch. Es ist unvorstellbar und unverantwortlich, dass der wirtschaftliche, politische und militärische Antagonismus zwischen dem größten Land der Welt und der größte Atommacht Russland auf der einen und dem Westen auf der anderen Seite auf die Spitze getrieben wird, nicht um ein (korruptes und undemokratisches) Land zu retten, sondern um es ausbluten zu lassen. Aber der Westen ist bereit, bis zum letzten Ukrainer zu kämpfen, wenn es nötig ist, um Moskau in die Knie zu zwingen. Und es ist zu vermuten, dass sie sich dann gegen ein anderes Land wenden wird, das sie als ihren eigentlichen Feind betrachtet: China.
4. Die belgische humanitäre Hilfe
Zur humanitären Hilfe sagte Ministerpräsident Alexander De Croo, dass Belgien die (enorme) Summe ausgibt, um der Ukraine und den ukrainischen Flüchtlingen zu helfen, z. B. durch die Bereitstellung von Notunterkünften in Belgien und humanitäre Hilfe in der Ukraine und den Nachbarländern. “In diesem Moment sind belgische Lastwagen mit medizinischer Hilfe und Lebensmitteln unterwegs. Wir werden unsere Bemühungen so lange wie nötig fortsetzen, Belgien wird niemanden zurücklassen“. Abgesehen von unseren eigenen Landsleuten …
Schließlich erinnern wir uns noch daran, wie im Juli 2021 Teile Belgiens von großen Überschwemmungen heimgesucht wurden, die zu katastrophalen Zerstörungen führten. Vor allem die Ardennen, insbesondere die Provinz Lüttich, waren stark betroffen. Allein in der so genannten “wallonischen” Region belief sich der Schaden auf 3 Milliarden Euro. Es dauerte fast zwei Monate, bis sich die Regierung einschaltete. Aber im Gegensatz zu der bedingungslosen Hilfe, die die belgische Regierung der Ukraine angeboten hat, hat sie der (überflüssigen) “wallonischen” Region 1,2 Milliarden Euro in Form eines 15-jährigen Darlehens angeboten!
Es ist ungeheuerlich, dass das, was für die Ukraine möglich ist, für unsere eigenen belgischen Provinzen nicht möglich ist! Natürlich ist die föderale Struktur des Staates hier der Hauptschuldige (siehe unseren Text), aber nichts hindert den Zentralstaat daran, den Flutopfern eine Spende zukommen zu lassen, wie er es jetzt für die Ukraine tut. Zweitens ist es völlig unklar, warum Belgien einen so hohen Betrag an die Ukraine zahlen muss. Es besteht keinerlei Verpflichtung, und Belgien verfügt aufgrund seiner hohen Staatsverschuldung nicht einmal über dieses Geld.
5. Beschluss
Die B.U.B. ist der Ansicht, dass Belgien, die EU und die NATO in diesem für Europa und die Welt äußerst gefährlichen Konflikt eine Politik der strikten Neutralität verfolgen sollten. Belgien muss versuchen, den Konflikt durch diplomatische Mittel einzudämmen. Heute ist genau das Gegenteil der Fall: Es wird viel zu viel Öl ins Feuer gegossen !
In Wirklichkeit ist die Ukraine ein gefährliches Hornissennest, aus dem wir uns heraushalten sollten. Geschichten über tatsächliche oder angebliche Gräueltaten sollten nicht zu Handlungen führen, die durch (verständliche) Emotionen motiviert sind.
Für Kriegsverbrechen gibt es internationale Gerichte, die unabhängige Urteile fällen können. Die Wirtschaftssanktionen sind völlig nutzlos, verarmen die Menschen in Europa und machen Moskau durch die Isolation noch gefährlicher. Sie müssen angehoben werden. Russland muss aus seiner diplomatischen Isolation herausgeführt werden. Die Lieferung von Waffen – die für ein Land, das sich im Krieg befindet, völlig unverantwortlich ist – muss sofort eingestellt werden. Andererseits muss Belgien natürlich der Ukraine humanitäre Hilfe leisten und Flüchtlinge aufnehmen.
Wir sollten nicht Opfer der unsinnigen Politik der NATO werden. Es ist die Politik eines Bündnisses, das neue Arbeitsplätze sucht und findet, so wie unsere Politiker immer wieder neue Arbeitsplätze suchen und finden, indem sie den belgischen Staat auf katastrophale Weise reformieren.
Kurzum: lassen wir neutral bleiben und die Diplomatie bevorzugen zur Deeskalation statt ungezügeltem Militarismus zu wählen, der die Welt an den Rand einer Katastrophe bringen könnte.